Dans une publication sur ses réseaux sociaux, notamment sur X et sur Instagram, Emmanuel Macron s’est mis à dos Israël, annonçant le projet de la France de reconnaître l’Etat de Palestine. Une décision forte qui se traduit, selon le chef d’Etat français, par l’engagement de l’hexagone de maintenir une paix juste et durable.
« Fidèle à son engagement historique pour une paix juste et durable au Proche-Orient, j’ai décidé que la France reconnaîtra l’État de Palestine », a déclaré le président français.
Une décision qui sera effective après l’Assemblée générale de l’ONU à New York, qui se tiendra en septembre 2025. Une conférence internationale que la France coprésidera aux côtés de l’Arabie saoudite et qui réunira, plusieurs chefs d’Etat.
« J’en ferai l’annonce solennelle à l’Assemblée générale des Nations unies, au mois de septembre prochain. L’urgence est aujourd’hui que cesse la guerre à Gaza et que la population civile soit secourue. La paix est possible.
Il faut immédiatement un cessez-le-feu, la libération de tous les otages et une aide humanitaire massive à la population de Gaza. Il faut aussi garantir la démilitarisation du Hamas, sécuriser et reconstruire Gaza. Il faut enfin bâtir l’État de Palestine, assurer sa viabilité et permettre qu’en acceptant sa démilitarisation et en reconnaissant pleinement Israël, il participe à la sécurité de tous au Proche-Orient. Il n’y a pas d’alternative », a rappelé Macron.
Et de conclure : « Les Français veulent la paix au Proche-Orient. Il nous appartient, à nous Français, avec les Israéliens, les Palestiniens, nos partenaires européens et internationaux, de démontrer que c’est possible. À la lumière des engagements que le président de l’Autorité palestinienne a pris auprès de moi, je lui ai donc écrit ma détermination à avancer. Confiance, clarté et engagement. Nous gagnerons la paix ».
Avant la France, au-moins 142 pays ont reconnu l’Etat de Palestine. Une décision à laquelle les Etats-Unis et Israël, peinent à adhérer, clamant fermement, leur opposition à toute reconnaissance unilatérale.
Le choix de la France marque toutefois un tournant décisif, en raison de son statut de puissance occidentale, en plus d’être membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU.
Il n’a donc fallu que quelques minutes après l’annonce d’Emmanuel Macron, pour que le vice-Premier ministre israélien, Yariv Levin, monte au créneau, critiquant cette décision, qu’il a qualifiée de « tache noire dans l’histoire française et d’aide directe au terrorisme ».
De son côté, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahuu a lancé un avertissement à Emmanuel Macron, qui serait sur le point de « créer un autre proxy iranien, tout comme Gaza l’est devenu », ce qui serait « une rampe de lancement pour anéantir Israël, et non pour vivre en paix à ses côtés ».