Emmanuel Macron revient sur les tensions entre la France et les pays de l’AES : « Le Mali ne serait plus un État unique si on n’était pas intervenu en 2013 »

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Crédit photo : JDD

Emmanuel Macron est revenu sur les tensions entre la France et les pays de l’AES dans une interview relayée par TV5 Monde, rappelant le grand rôle joué par l’armée française sur le continent africain et particulièrement au Mali.

En effet, selon le président français, le Mali « ne serait plus un État unique si on n’était pas intervenu en 2013 ». Il a notamment mis en avant les efforts déployés par l’hexagone pour lutter contre le terrorisme dans ce pays ouest-africain.

«Il y a encore des millions de Maliens, de Nigériens et de Burkinabés qui vivent en France, parce qu’on a tellement fait avec ces pays. On avait des dizaines d’hommes morts ou de jeunes soldats qui sont partis mourir pour éviter que les terroristes prennent position du pays(…) On a payé le prix de la mauvaise gouvernance politique dont les jeunes voulaient se débarrasser et on a été emporté avec. Mais on a fait ce qu’on devait faire(…)A coup sûr, le Mali ne serait plus un État unique si on n’était pas intervenu en 2013», a-t-il déclaré.

Les militaires français, d’abord accueillis comme des sauveurs au Mali en 2013, ont quitté le pays neuf ans plus tard.

L’opération Serval déclenchée en 2013 pour lutter contre les groupes armés jihadistes, devenue ensuite Barkhane, comptera jusqu’à 5.500 hommes répartis sur plusieurs pays sahéliens.

Mais deux coups d’Etat au Mali, en 2020 et 2021 installent la junte militaire d’Assimi Goïta au pouvoir qui engage un rapprochement avec Moscou et fait appel à des troupes du groupe paramilitaire russe Wagner.

les explications d’Emmanuel Macron sur la réorganisation du dispositif militaire français dans les pays de l’AES

 

« On est partis parce qu’il y a eu des coups d’État, parce qu’on était là à la demande d’États souverains qui avaient demandé à la France de venir. À partir du moment où il y a eu des coups d’État (…) la France n’y avait plus cette place », avait affirmé Emmanuel Macron.

En février 2022, face à la dégradation des relations entre Bamako et Paris et l’hostilité de l’opinion au Mali, la France ordonne un retrait de ses 2.400 militaires du Mali, qui sera effectif en août de la même année.

Mais au Burkina et au Niger, deux voisins sahéliens du Mali également théâtres de putschs en 2022 et 2023, le départ des troupes françaises a été contraint.

En janvier 2023, le Burkina a brutalement dénoncé l’accord relatif au statut des forces françaises sur son sol, laissant un mois aux soldats pour quitter le pays.

Le Niger a fait de même en dénonçant quelques jours après leur prise de pouvoir en juillet 2023 des accords militaires avec la France, obtenant le départ en décembre de la même année des 1.500 soldats déployés dans la lutte antijihadiste.

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