Emmanuel Macron exprime sa « grande préoccupation » sur la situation à Madagascar

Emmanuel Macron exprime sa "grande préoccupation" sur la situation à Madagascar

Crédit photo : L'Elysée compte X

Emmanuel Macron a fait part lundi soir de sa « grande préoccupation » sur la situation à Madagascar, sans confirmer une information de presse selon laquelle le président Andry Rajoelina, qui demeure invisible après la mutinerie d’une partie de l’armée, a embarqué à bord d’un avion militaire français.

D’après la radio française RFI, Andry Rajoelina a embarqué dimanche « à bord d’un avion militaire français pour La Réunion, avant de partir vers une autre destination avec sa famille ».

« Je ne confirme rien aujourd’hui », a déclaré Emmanuel Macron interrogé par la presse depuis Charm el-Cheikh en Egypte, en marge d’un sommet sur l’accord de paix à Gaza.

« Je veux ici dire la grande préoccupation qui est la nôtre, dire l’amitié de la France à l’égard du peuple malgache(…) Je pense qu’il est très important que l’ordre constitutionnel, la continuité institutionnelle soient préservés à Madagascar parce qu’il en va de la stabilité du pays et des intérêts de la population », a ajouté le chef de l’État français.

« On regarde la jeunesse de ces pays avec beaucoup d’admiration, d’affection. On a une jeunesse qui s’est exprimée, qui est politisée, qui veut vivre mieux (…) il ne faut simplement pas qu’elle soit récupérée par des factions militaires ou des ingérences étrangères », a poursuivi Emmanuel Macron.

Une prise de parole du président malgache, très attendue après le ralliement de militaires aux manifestants contestant le pouvoir, a été encore reportée lundi, a annoncé la présidence.

L’allocution d’Andry Rajoelina, qui a dénoncé ce week-end « une tentative de prise du pouvoir illégale » dans cette île particulièrement pauvre de l’océan Indien, avait déjà été reportée une première fois en raison de l’arrivée d’un « groupe de soldats armés » au siège de la télévision publique, selon la présidence.

Le mouvement de contestation, qui dénonçait au départ les coupures incessantes d’eau et d’électricité, s’est mué depuis en une contestation plus large du président Rajoelina, 51 ans, et de son clan.

Au moins 22 personnes ont été tuées au début des manifestations et plus d’une centaine blessées, d’après un bilan des Nations unies, démenti par le chef de l’État malgache, évoquant 12 morts, tous « des pilleurs, des casseurs », selon lui.

© Avec l’Agence France-Presse

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