Plusieurs élus de gauche ont épinglé le 19 décembre 2024 des propos attribués dans le journal «Le Monde» à Emmanuel Macron sur la situation de l’hôpital, les taxant de «racistes». L’Élysée a démenti ces propos le 20 décembre 2024.
Dans une enquête du quotidien citant des propos rapportés, le chef de l’État aurait dit, en 2023 devant son ministre de la Santé d’alors Aurélien Rousseau, que «le problème des urgences (à l’hôpital, NDLR) dans ce pays, c’est que c’est rempli de Mamadou».
Aurélien Rousseau aurait tenté de démentir : «Non, ce n’est pas le premier problème de l’hôpital», mais le président aurait persisté : «Si, si. Vas-y, tu vas voir».
«L’Élysée dément fermement ces propos rapportés qui n’ont fait l’objet d’aucune vérification auprès de la présidence avant publication», a réagi le 20 décembre l’entourage d’Emmanuel Macron.
Avant ce démenti, les réactions s’étaient multipliées le 19 décembre 2024. «Ces propos racistes du président de la République, rapportés par le journal «Le Monde», sont une insulte à la République. C’est une honte absolue. Vivement qu’il s’en aille», avait écrit sur X le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard, s’indignant comme de nombreux députés de son mouvement.
Ces propos «sont racistes. Indubitablement. Ils sont accablants», avait renchéri sur le même réseau social le sénateur communiste de Paris Ian Brossat.
Autres propos homophobes et sexistes
«Tout y passe: racisme, homophobie, sexisme. Le tout enfermé dans un palace doré, loin du regard des Français, à qui il fait la morale à longueur de journée», avait fustigé pour sa part le député de la Somme François Ruffin, citant également d’autres phrases attribuées au locataire de l’Élysée par cette enquête au long cours du «Monde».
Le quotidien assurait notamment mercredi que l’Elysée avait baptisé Matignon «La cage aux folles» lorsque le Premier ministre était Gabriel Attal. Et le 20 décembre, il indique que le président avait qualifié Marine Tondelier, cheffe des Écologistes, et Lucie Castets, proposées par le Nouveau Front populaire pour Matignon, de «cocottes».
«Hier, on a pris connaissance de propos homophobes extrêmement choquants du président de la République à propos de Gabriel Attal. Aujourd’hui ce sont des propos sexistes. On attend demain avec impatience…», a dénoncé sur X Mme Tondelier.
Avec AFP