Émeutes au Royaume-Uni : le gouvernement reste « en état d’alerte » malgré une « désescalade »

Émeutes au Royaume-Uni: le gouvernement reste "en état d'alerte" malgré une "désescalade"

Crédit Photo : Les Echos

Le gouvernement britannique a salué lundi une « désescalade » observée pendant le week-end après les émeutes d’extrême droite qui ont secoué le pays pendant une semaine, mais a assuré rester « en état d’alerte ».

« Nous nous réjouissons de la désescalade qui a eu lieu ce week-end », a indiqué une porte-parole du Premier ministre travailliste Keir Starmer, précisant que le « travail ne (serait) pas terminé tant que les gens ne se (sentiraient) pas en sécurité« .

« Nous ne voulons pas nous contenter » de ce retour au calme depuis quelques jours, « et nous restons en état d’alerte« , a-t-elle ajouté auprès de journalistes.

Samedi, des milliers de Britanniques ont participé à de nouveaux rassemblements antiracistes dans plusieurs villes pour dénoncer les violences xénophobes et islamophobes de la semaine précédente.

Ces émeutes, les pires au Royaume-Uni depuis 2011, ont visé des mosquées et des centres d’hébergements pour migrants.

Elles ont éclaté à la suite de l’attaque au couteau qui a coûté la vie à trois fillettes le 29 juillet à Southport (nord-ouest de l’Angleterre), alimentées par des rumeurs depuis partiellement démenties sur la nationalité du suspect, un adolescent de 17 ans, sur les réseaux sociaux.

Les derniers heurts importants entre policiers et émeutiers remontent à lundi dernier en Angleterre, une accalmie que les autorités mettent sur le compte de la réponse judiciaire très ferme du nouveau gouvernement travailliste, au pouvoir depuis début juillet au Royaume-Uni.

Downing Street s’est félicité lundi de cette « réponse rapide du système judiciaire », qui a permis « en l’espace de quelques jours d’arrêter, inculper, condamner et emprisonner des criminels ».

Au total, plus de 700 arrestations, 300 inculpations et de premières condamnations à de la prison ferme pour des casseurs ou des publications en ligne attisant la violence ont eu lieu dans les jours suivants.

Avec AFP