La fusée Falcon 9 de SpaceX a décollé à 22H53 locales (03H53 GMT lundi) du Centre spatial Kennedy, illuminant le ciel nocturne d’un long et brillant panache de flammes orangées.
Quelques minutes après la mise à feu, le lanceur survolait l’océan Atlantique à une vitesse de quelque 9.700 km/h, ont décrit les commentateurs de la NASA.
Le vaisseau, qui compte à son bord trois hommes et une femme, a pris environ neuf minutes pour se mettre sur orbite. Il doit s’amarrer à l’ISS pour relever quatre membres d’équipage du laboratoire spatial.
Initialement prévu samedi, le lancement avait été reporté de 24 heures à cause d’une météo défavorable.
La capsule nommée « Endeavour » et placée au sommet de la fusée a déjà été utilisée pour quatre précédentes missions habitées par l’entreprise d’Elon Musk.
Les quatre passagers sont cette fois les membres de Crew-8, la huitième mission de rotation régulière de l’équipage américain dans l’ISS assurée par SpaceX pour la Nasa.
L’Américain Michael Barratt est le seul astronaute de Crew-8 à s’être déjà rendu dans le laboratoire volant.
Il s’agit en revanche du premier séjour spatial des deux autres Américains – Matthew Dominick et Jeanette Epps – ainsi que du cosmonaute russe Alexandre Grebionkine.
La Nasa et l’agence spatiale russe Roscosmos, qui opèrent ensemble l’ISS, ont mis en place un programme d’échange d’astronautes, acheminant chacun à tour de rôle un membre d’équipage de l’autre pays.
Ce programme a été maintenu malgré la guerre en Ukraine, et l’ISS est désormais l’un des très rares sujets de coopération entre Washington et Moscou.
Les membres de Crew-8 rejoindront les sept personnes déjà présentes dans l’ISS.
Après une période de passation de quelques jours avec les quatre membres de Crew-7 – une Américaine, un Danois, un Japonais et un Russe -, ces derniers redescendront sur Terre à bord de leur propre capsule Dragon.
Plus de 200 expériences scientifiques doivent être menées durant les six mois passés par Crew-8 dans le laboratoire volant, habité en permanence depuis 23 ans.
Alors que les premières années de vie de la station étaient dédiées à sa construction, les astronautes peuvent désormais consacrer davantage de temps à la science.
« Beaucoup des choses dont nous avons rêvé il y a longtemps se concrétisent aujourd’hui », a déclaré cette semaine le patron de la Nasa, Bill Nelson, citant par exemple la recherche sur les cellules souches.
Mais l’âge de la station a aussi un revers: la Nasa et Roscomos surveillent une « fuite » située à l’extrémité d’un module russe, et dont le débit s’est récemment accentué, a déclaré cette semaine Joel Montalbano, responsable du programme de l’ISS à la Nasa.
Une écoutille est actuellement fermée en permanence pour isoler la fuite du reste de la station.
Avec AFP