Éliminatoires CAN 2025 : après le Bénin, les sanctions de la CAF s’abattent sur la Libye ; grosse colère des internautes

Éliminatoires CAN 2025 : après le Bénin, les sanctions de la CAF s’abattent sur la Libye ; grosse colère des internautes

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Plus d’un mois après les événements regrettables lors du match Bénin-Libye dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2025, la Confédération africaine de football (CAF) a rendu son verdict.

Dans une décision publiée le dimanche 29 décembre 2024, le Jury Disciplinaire de l’instance a condamné la Fédération Libyenne de Football pour violation des articles 82 et 151 de son Code Disciplinaire.

En conséquence, le pays Nord-Africain devra disputer ses deux prochains matchs officiels à huis clos et s’acquitter d’une amende de 50 000 dollars.

Ces mesures, bien que nécessaires, soulèvent des interrogations : sont-elles suffisantes pour dissuader de futurs débordements ?

Plusieurs équipes, notamment le Nigeria, déclaré vainqueur par forfait après les incidents d’octobre, et le Cameroun, et la Tunisie ont déjà subi des mauvais traitements en Libye cette année.

L’année dernière, la Tunisie avait également vu les supporters libyens joncher la pelouse de Benghazi de projectiles lors d’un match entre les deux équipes.

La “clémence” présumée de la CAF envers la Libye s’arrête donc là. Mais la légèreté des sanctions ne manquera pas de faire réagir.

Rappel des faits

Le lundi 18 novembre 2024, le Bénin affrontait la Libye au Stade du 11 juin de Tripoli pour le compte de la dernière journée des éliminatoires de la CAN 2025 sous le regard de la CAF.

La rencontre, qui s’est soldée par un match nul 0-0 et a confirmé l’élimination des locaux, a été marquée par des débordements choquants.

Dès l’entame, les Guépards ont été confrontés à une hostilité manifeste : l’hymne national béninois a été sifflé, et des projectiles ont été lancés en direction du banc de touche.

Steve Mounié, capitaine de la sélection, avait décrit une véritable « zone de guerre » et un enfer : « Cette équipe, ce pays et ses supporters ne nous ont pas respectés. Ils ont fait de cette rencontre un véritable champ de bataille. » Une affirmation lourde de sens, qui témoignait de l’ampleur du malaise.

Gernot Rohr blessé

Après le coup de sifflet final, la situation a rapidement dégénéré. Les joueurs et le staff béninois ont été retenus dans les vestiaires pendant plus d’une heure pour éviter des confrontations directes avec les supporters furieux. Mais même dans ces conditions, certains n’ont pas échappé à des agressions.

Gernot Rohr, le sélectionneur des Guépards, a confié avoir été frappé au bras par la matraque d’un policier, comme en témoigne une vidéo diffusée par LSI Africa.

Enrico Pionetti, l’entraîneur des gardiens, a été blessé à la tête, tandis que des membres tunisiens du staff et des agents de sécurité ont également été pris pour cible.

Le capitaine Steve Mounié avait résumé le sentiment collectif : « Nous avons fait preuve de résilience, et notre qualification pour la CAN est une réponse claire à tout cela. » Une façon de tourner la page tout en réclamant justice.