Élevage : avec 400 millions de têtes, ce pays africain veut doubler son…

Élevage

Crédits photo : Iwaria / achrafpictures

Le Nigéria dévoile une grande ambition de transformer son secteur de l’élevage.

Le pays de Bola Tinubu a en effet pour objectif de multiplier par deux la taille de son cheptel national dans la prochaine décennie.

Pourquoi un objectif aussi grand pour l’élevage au Nigéria ?

Il faut savoir qu’au Nigéria, l’élevage représente environ 9 % du PIB agricole. Désireux de renforcer cette contribution à l’économie nationale, le gouvernement entend faire de l’industrie des aliments pour animaux l’un des piliers de sa nouvelle stratégie de développement du secteur.

Le ministre du Développement de l’élevage, Idi Maiha, a levé le voile mardi 15 avril 2025 sur un plan de taille : faire passer le cheptel national à approximativement 400 millions de têtes au cours des dix prochaines années.

Cette expansion massive vise à plus que doubler la contribution du secteur de l’élevage au PIB, pour atteindre 74 milliards de dollars d’ici à 2035, contre 32 milliards actuellement.

Il s’agit là d’un bond économique que le gouvernement nigérian espère réaliser grâce à une politique nationale présentement en gestation, axée sur le développement de la production d’aliments et fourrages destinés aux éleveurs.

Les autorités nigérianes ont identifié plusieurs obstacles majeurs à surmonter : l’insuffisance chronique de l’offre alimentaire pour le bétail, un contrôle qualité défaillant, un cadre réglementaire lacunaire et une participation encore trop limitée du secteur privé dans l’industrie des aliments pour animaux.

« Cette nouvelle politique représente une réponse stratégique et inclusive à ces défis. Elle propose un cadre exhaustif pour améliorer la production d’aliments et de fourrages, stimuler les investissements, soutenir la recherche et le développement, assurer le respect des normes de qualité et améliorer la coordination entre les parties prenantes », explique M. Maiha.

Winnie Lai-Solarin, directrice du développement des ruminants et monogastriques au sein du ministère du Développement de l’élevage, souligne l’aspect novateur de cette initiative : « Il s’agit de la première politique du pays qui encadrera la production, la transformation, la commercialisation et l’utilisation des aliments et fourrages au Nigéria ».

Le défi s’annonce considérable pour le Nigéria, d’autant plus que les aliments et fourrages représentent plus de 70 % des coûts de production dans l’élevage.

L’enjeu ne sera pas seulement d’assurer une production en quantité suffisante, mais aussi d’en faciliter l’accès aux éleveurs, notamment les plus modestes qui constituent l’épine dorsale du secteur.

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