Le groupe britannique Globeleq, l’un des principaux producteurs d’électricité au Cameroun de Paul Biya, a annoncé une réduction significative de sa production d’énergie.
La raison : une accumulation des factures impayées par ENEO, atteignant 135 milliards FCFA (217 millions USD).
Conséquences immédiates pour l’électricité au Cameroun
Cette décision va impacter directement 20% de la production électrique nationale, risquant d’aggraver les délestages déjà existants.
Pour rappel, le Cameroun fait face à une double pression : la baisse du débit du barrage de Memve’ele et les pannes récurrentes des réseaux de distribution.
Ce n’est pas un événement isolé. En septembre 2024, Globeleq avait déjà totalement arrêté la centrale de Kribi.
De plus, entre novembre et décembre 2023, les deux unités avaient cessé toute injection d’électricité, plongeant Yaoundé dans l’obscurité.
ENEO justifie ses impayés par sa propre difficulté à recouvrer des créances, notamment auprès de l’État camerounais.
Au 30 septembre 2023, la société réclamait 234 milliards FCFA à Yaoundé.
Globeleq a également engagé des discussions avec l’État pour apurer le passif et relancer ses centrales.
Parallèlement, EDF a récemment injecté 60 MW supplémentaires via le barrage de Nachtigal, offrant une lueur d’espoir dans ce contexte tendu.