Le Ghana, pays d’Afrique de l’Ouest, est confronté à une crise énergétique aiguë, surtout au niveau de l’électricité, amplifiée par une dette astronomique de plus de 3 milliards de dollars (1900 milliards de francs CFA).
Pire encore, selon John Abdulai Jinapor, ministre de l’Énergie, les dettes impayées envers les producteurs d’électricité indépendants (IPP) représentent 1,2 milliard de dollars, une somme qui complique davantage les opérations des principaux fournisseurs d’électricité du pays.
Des infrastructures existantes insuffisantes face aux défis
Bien que le Ghana dispose de trois barrages hydroélectriques majeurs à Akosombo, Kpong et Bui, et qu’il soit riche en ressources offshore de pétrole et de gaz, le pays reste largement dépendant des importations de gaz naturel en provenance du Nigeria.
Aujourd’hui, 62,6 % de l’électricité ghanéenne provient du gaz naturel, tandis que l’hydroélectricité représente 35,4 %, d’après l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
La crise énergétique se manifeste par des coupures fréquentes d’électricité, un phénomène qui fragilise l’économie nationale et aggrave le quotidien des citoyens.
Malgré des efforts pour diversifier les sources d’approvisionnement, les ventes d’électricité non comptabilisées et les inefficacités systémiques du secteur continuent d’alourdir le poids de la dette.
Les mesures d’urgence pour atténuer la crise d’électricité
Pour faire face à la situation, le président John Mahama a ordonné des importations d’urgence de carburant et multiplié les réunions avec les acteurs clés du secteur énergétique.
Ces mesures ont pour but de reconstituer les réserves de carburant, améliorer l’efficacité du secteur et réduire les pertes financières.
Le gouvernement travaille aussi à la restructuration de la dette globale du pays, qui s’élève à 5,4 milliards de dollars.
Ce processus est soutenu par un programme de 3 milliards de dollars du Fonds Monétaire International (FMI) dans le cadre de la Facilité élargie de crédit (FEC).
Le FMI insiste sur l’urgence de réformer le secteur énergétique pour éviter des pressions budgétaires supplémentaires.