L’Algérie a récemment atteint un record de consommation d’électricité, avec un pic historique de 19 580 mégawatts, atteint à 15h03 le 7 juillet 2025.
Ce seuil, jamais franchi auparavant, a été atteint en raison de conditions météorologiques extrêmes, avec des températures dépassant les 45°C dans plusieurs régions du pays.
Cette situation a entraîné une forte demande en électricité, particulièrement due à l’utilisation accrue des climatiseurs et autres systèmes de refroidissement.
Bien que ce record témoigne d’une infrastructure capable de résister à une forte pression, il soulève des questions sur la durabilité du modèle énergétique du pays.
une forte demande en électricité en Algérie, le pays sous pression
Ce nouveau record de consommation met en lumière les limites du système énergétique algérien. Si le réseau électrique a su encaisser cette demande, la question de la durabilité se pose.
En effet, l’Algérie, qui bénéficie de ressources énergétiques abondantes, repose largement sur un modèle énergique fondé sur des subventions.
Si ces subventions profitent principalement aux tranches les plus basses de consommation, elles encouragent indirectement un gaspillage d’électricité. Cette situation se traduit par des pics de demande accrus, notamment pendant les mois d’été, quand les températures battent des records.
L’absence de mécanismes incitatifs à la réduction de la consommation énergétique met ainsi à l’épreuve les infrastructures, qui risquent d’être incapables de suivre la demande dans les années à venir.
La situation actuelle fait ressortir l’importance de réformer le modèle énergétique de l’Algérie. Si le pays dispose d’une capacité de production suffisamment robuste pour faire face à des hausses de consommation, cette dynamique n’est pas viable à long terme.
En l’absence d’une politique incitant à la rationalisation de l’énergie, la surconsommation va entraîner des investissements croissants dans le réseau, tout en augmentant les risques de défaillance.