Depuis plusieurs mois, l’Égypte est confrontée à des coupures d’électricité répétées, impactant la vie quotidienne de millions d’habitants et ralentissant l’activité économique du pays.
Pour pallier ce déficit, le gouvernement égyptien a dû se tourner vers l’étranger en commandant 20 cargaisons de gaz naturel liquéfié (GNL).
Ces importations visent à répondre aux besoins énergétiques immédiats, en particulier avec l’arrivée de l’hiver, une période traditionnellement marquée par une hausse de la demande en électricité.
Cependant, cette solution d’importation représente un coût financier élevé et une dépendance accrue vis-à-vis des marchés internationaux.
Ainsi, le plan du gouvernement vise à relancer la production nationale de gaz naturel afin de répondre aux besoins du pays tout en réduisant sa dépendance aux importations.
L’Égypte dispose de réserves considérables dans des champs tels que Zohr, découvert en 2015, mais l’exploitation optimale de ces ressources reste un défi.
En parallèle à la relance de la production de gaz, le pays d’Afrique du Nord s’engage dans un projet d’interconnexion électrique avec l’Arabie saoudite.
Ce projet, qui entre dans sa première phase, prévoit de relier les réseaux électriques des deux pays, permettant ainsi un partage de l’électricité lors des périodes de forte demande.
L’Arabie saoudite, riche en ressources énergétiques et disposant d’une capacité de production excédentaire, pourrait fournir à l’Égypte une source complémentaire d’énergie pour stabiliser son réseau.
Cette interconnexion est également perçue comme un modèle de coopération régionale, susceptible de renforcer la sécurité énergétique de toute la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.
Le Premier ministre Madbouly a insisté sur le fait que cette initiative représente une priorité nationale pour le gouvernement.
Selon lui, il est impératif de rétablir un approvisionnement continu en électricité afin de soutenir le développement industriel, attirer de nouveaux investissements et améliorer la qualité de vie des citoyens égyptiens.
Les autorités espèrent que ce partenariat stratégique avec l’Arabie saoudite pourra jouer un rôle central dans la résolution à court terme de la crise énergétique.