Au Bénin, en dépit des mutations et des réformes, les saisons de précampagnes électorales se suivent et se ressemblent. A moins de trois ans de la présidentielle de 2026, revoilà encore la kermesse des mouvements de suscitation de candidature qui s’est déjà mise en branle et depuis lors, retient l’attention.
Pourtant le législateur, après des années de cafouillages entre partis et mouvements politiques épisodiques, a voulu qu’il en soit autrement. C’est donc à dessein qu’il y a eu la réforme du système partisan. Mais visiblement, la discipline voulue par le législateur n’arrive toujours pas à s’imposer à tous les militants.
Du moins, à voir ces dernières semaines, l’élan des mouvements politiques dont les instigateurs appartiennent ou sont des sympathisants des partis politiques, à mettre le grapin sur de potentiels candidats à la présidentielle de 2026, démontre à merveille que les dispositions légales changent mais que les habitudes demeurent avec leur peau dure.
Conséquence, la présidentielle de 2026 n’échappera pas au remue-ménage habituel au sein des partis politiques. En effet, des franges de militants, majoritairement des jeunes ayant des parrains tapis dans l’ombre, n’attendent pas et n’attendront d’ailleurs pas la ligne directrice de leur parti avant de faire leur choix.
Et, à défaut d’être ramenées à l’ordre avant qu’il ne soit tard ou simplement éjectées des partis, elles y seront en espions et y constitueront des goulots d’étranglement.
Quel avenir pour les partis politiques ?
En clair, avec des cas d’indiscipline et d’insubordination de militants à gérer tout le long des deux ans et demi qui nous séparent de la présidentielle de 2026, il est certain que le fonctionnement des partis politiques ne sera pas une partie de plaisir.
En réalité, durant ces cruciaux mois préélectoraux avant l’échéance de 2026, la réforme du système partisan sera mise à rude épreuve. A coup sûr, quel que soit l’enracinement des partis et leur taille, ils laisseront des plumes dans cette longue marche qui précède l’élection du prochain président de la République.
Car, comme dans une foire, peu importe les restrictions et menaces, des personnalités et des groupes de militants jureront par le profil d’un champion. Au même moment, et dans la même chapelle politique, d’autres jetteront leur dévolu sur un messie qui, selon leur croyance, leur assurera le paradis.
En définitive, la réforme du système partisan n’a jusqu’ici pas réussi à régler le problème de militantisme et de discipline au sein des partis. En attendant qu’une solution idoine soit trouvée, l’histoire des périodes précédant les présidentielles ne fait que bégayer.
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