Emmanuel Macron a plaidé pour que le « nouveau pontificat soit porteur de paix et d’espérance », alors qu’est célébré jeudi le 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, adressant sur X un « message fraternel » au nouveau pape Léon XIV et « à tous les catholiques de France et du monde ».
Le chef de l’Etat français, Emmanuel Macron, a aussi salué un « moment historique pour l’Eglise catholique et ses millions de fidèles » après l’élection de l’Américain Robert Francis Prevost, premier pape venant des Etats-Unis de l’Histoire.
« Père d’origine française, mère d’origine italienne, américain de Chicago, vingt ans au Pérou, puis à Rome, prenant le nom de Léon, pape des pauvres et des ouvriers: pour un milliard et demi de croyants, une espérance de paix et de fraternité qui traverse les frontières. Voeux! », s’est réjoui le Premier ministre François Bayrou.
L’ensemble de l’échiquier politique français a salué d’une manière ou d’une autre l’élection du nouveau pape.
A l’extrême droite, où on n’appréciait guère le discours de défense des migrants du pape François, Marine Le Pen a salué Léon XIV qui a, « dès ses premiers mots, évoqué la paix que le monde attend ». « Que sa parole et son influence portent haut cette ambition, comme le fit son prédécesseur Jean-Paul II », a-t-elle tweeté alors que sa nièce Marion Maréchal a espéré que « l’Esprit Saint guide le pontificat de Léon XIV dans la fidélité à la tradition catholique ».
Le message de Léon XIV « porte l’espérance dont nous avons tant besoin », a jugé le chef des députés LR (droite) Laurent Wauquiez alors que son concurrent à la présidence du parti, le ministre de l’Intérieur Bruno Retaillleau, « s’associe à la joie des catholiques du monde entier et en particulier à celle des catholiques français ».
Au centre, l’ancien Premier ministre Gabriel Attal s’est réjoui d’un « nouveau Pape dont les premiers mots furent pour la paix ».
La gauche voyait elle des raisons de se réjouir dans un récent tweet de Robert Francis Prevost critique à l’égard du vice-président américain, qui a avait effectué une lecture controversée de Saint-Augustin dont le nouveau pape se réclame.
« JD Vance a tort: Jésus ne nous demande pas de hiérarchiser notre amour pour les autres », écrivait-il le 3 février.
« Il a l’air pas mal ce nouveau pape », a ainsi commenté la patronne des écologistes Marine Tondelier.
« Un Américain pas trumpiste avec un nom français qui parle espagnol et commence par le mot paix. Pensée amicale pour les chrétiens », a commenté de son côté le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon.
Pour autant Marine Tondelier se disait « en colère » car « le conclave masque un carnage » à Gaza.
« Au moment où Israël redouble de cruauté en bombardant notamment des enfants (92 morts en 24 heures), ce génocide à ciel ouvert est totalement absent des JT (journaux télévisés, ndlr), qui préfèrent faire leurs choux gras sur la couleur de la fumée de la chapelle Sixtine », a-t-elle dénoncé.
@Avec l’AFP