En Égypte, de récentes découvertes ont confirmé la présence d’un ancien port englouti dans la mer Méditerranée.
C’est ce qu’a indiqué le ministère du tourisme et des antiquités dans un communiqué relayé ce jeudi 18 septembre 2025 par la présidence du conseil des ministres égyptiens sur sa page Facebook.
En effet, la mission archéologique dominicaine travaillant dans la zone du temple de Taposiris Magna, à l’ouest de la ville d’Alexandrie, dirigée par la Dr Kathleen Martínez de l’Université nationale Pedro Henríquez Ureña, et en collaboration avec le Dr Robert Ballard, fondateur et directeur exécutif de l’Ocean Exploration Trust, a annoncé la découverte de nouveaux vestiges archéologiques sous les eaux de la mer Méditerranée.
Ceux-ci confirment l’existence d’un ancien port englouti qui était relié au temple de Taposiris Magna et directement connecté à la Méditerranée.
Les résultats de l’étude géologique et archéologique menée conjointement par la mission, le Dr Robert Ballard et le Dr Larry Mayer, directeur du Center for Coastal and Ocean Mapping de l’Université du New Hampshire, en collaboration avec le Service hydrographique de la marine égyptienne (ENHD) et le Département des antiquités submergées du Conseil suprême des Antiquités, ont montré que le site comprenait un port intérieur protégé par des récifs coralliens.
Ont également été découverts des ancres en pierre et en métal de tailles variées, ainsi qu’un grand nombre d’amphores datant de l’époque ptolémaïque. L’étude a par ailleurs révélé que l’ancien littoral se trouvait à environ 4 km du rivage actuel.
Les travaux de prospection ont également mis au jour l’extension d’un tunnel reliant le temple de Taposiris Magna à la mer Méditerranée, jusqu’à la zone connue sous le nom de « Salam 5 », où des plongeurs ont découvert des vestiges archéologiques renforçant l’hypothèse d’une activité maritime ancienne.
Sherif Fathy, ministre du Tourisme et des Antiquités, a souligné que cette découverte reflète la profondeur historique et la dimension maritime de l’Égypte ancienne, confirmant que ses côtes n’étaient pas de simples centres civilisationnels mais des pôles stratégiques pour les échanges commerciaux et culturels avec le monde antique. I
l a ajouté que le ministère continuera à soutenir ces projets de recherche qui mettent en lumière les trésors engloutis de l’Égypte.
De son côté, le Dr Mohamed Ismail Khaled, secrétaire général du Conseil suprême des Antiquités, a affirmé que la découverte d’un port submergé dans la zone du temple de Taposiris Magna constitue une avancée scientifique majeure pour l’archéologie maritime égyptienne, d’autant plus qu’aucune source ancienne n’y faisait référence.
Selon lui, ces résultats ne renforcent pas seulement la compréhension des structures économiques et religieuses de cette époque, mais confirment aussi le rôle de l’Égypte comme centre mondial d’activité maritime depuis des millénaires.
La Dr Kathleen Martínez a déclaré que ces résultats marquent un nouveau chapitre dans l’étude de l’histoire de la zone du temple de Taposiris Magna, et que la mission poursuivra ses travaux pour révéler d’autres secrets et richesses de ce site archéologique.
À noter que l’année dernière, la mission avait déjà découvert des dépôts de fondation sous le mur sud de l’enceinte extérieure du temple de Taposiris Magna, contenant une grande variété de vestiges archéologiques, d’objets funéraires et rituels, révélant de nouveaux aspects de cette zone durant la fin de l’époque ptolémaïque.