Actif dans la liste de Didier Deschamps pour cette mission de l’Euro 2024, le milieu de terrain Youssouf Fofana s’est entretenu avec le quotidien L’Équipe sur son style de jeu.
Pour ce dernier, beaucoup de qualités font surface quand l’on évoque le poste de milieu de terrain. Néanmoins, avec le mental qu’il faut, l’on parvient à mieux jouer son rôle.
Il raconte à travers ses lignes rapportées par le journal L’Équipe comment il construit son travail.
« Le cerveau, ça revient à parler de l’intelligence de jeu. Et pour moi, l’intelligence de jeu, c’est l’anticipation. Anticiper les déplacements de ses partenaires.
Au milieu, on est par définition au milieu de tout, avec des joueurs autour. On doit suivre le bloc. On doit mettre ses partenaires dans les bonnes dispositions. Ce n’est pas parce que la passe arrive dans les pieds de ton partenaire que c’est une bonne passe.
Ensuite, il y a cette notion de concentration. Plus je prends de l’âge, plus je fais de matches, plus je me concentre, mieux, j’arrive à me situer dans l’espace-temps d’un match.
Savoir les temps forts et les temps faibles. J’ai beaucoup progressé cette saison sur cet aspect de la concentration. »
« Ça arrive qu’un joueur fasse des erreurs »
« Ça arrive qu’un joueur fasse des erreurs de placement ou des erreurs techniques, moi, ce qui me pénalisait, ce sont plus ces sautes de concentration. Si j’arrive à progresser dans ma tête, je les gommerai et j’aurai beaucoup moins de lacunes.
J’ai essayé la préparation mentale, mais avec moi, ça ne prend pas vraiment. Et après, si on parle de cerveau, on parle aussi d’approche.
D’approche du jeu. J’ai le sentiment oui d’être un peu différent en raison de mon parcours. Ce qui revient, en fait, c’est que j’ai beaucoup moins de pression.
Et ça, je pense que c’est lié à ces années-là. Là où tu jouais dans des endroits compliqués, très hostiles. Vu que j’ai connu ça, et qu’aujourd’hui, il y a la sécu, les stadiers, je sais que je vais sortir vivant (rires). »
Une question de pression
« Pourquoi me mettre la pression ? C’est que du kif. Après, dans mon rapport au jeu, je suis quelqu’un de paradoxal. Quand je suis en confiance, on va un peu plus voir ce que je n’arrive pas à faire de bien.
Quand je prépare le match et que je me dis : « aujourd’hui, c’est de la marche à pied », forcément, je me loupe.
À l’inverse, quand je ne suis pas assez en confiance, quand je me dis : « attention, ton match, il n’est pas fou », tout de suite, je vais commencer à monter en pression et hausser mon niveau de jeu. Je suis comme ça depuis tout petit. »
Avec le journal L’Équipe