En Afrique de l’Ouest, voire sur la totalité du continent, la Côte d’Ivoire s’impose une nouvelle fois comme un exemple en matière de développement dans les secteurs de l’économie, de la santé, de la gouvernance, de l’éducation et bien d’autres.
C’est ce que montrent les chiffres de l’Agence Nationale de la Statistique (ANSTAT). Dans son dernier rapport en date de juillet 2025, les chiffres montrent des performances remarquables de la Côte d’Ivoire.
Un développement multisectoriel pour la Côte d’Ivoire
Il faut savoir que le pays affiche des résultats économiques louables. Ce qui le distingue en Afrique de l’Ouest. Entre autres en 2023, le pays a enregistré une croissance de 6,5 %. Un chiffre qui détonne de la moyenne régionale.
Pour arriver à de telles performances, il faut noter que l’économie ivoirienne a bénéficié d’une importante transformation. Concrètement, le Produit Intérieur Brut (PIB) est passé de 27 086 milliards de francs CFA en 2015 à 48 294 milliards en 2023.
Ce qui représente une hausse de 78 % en moins d’une dizaine d’années. Par conséquent, le PIB par habitant atteint désormais 1,56 million de francs CFA.
Le dynamisme économique repose principalement sur le secteur secondaire. Et pour cause, elle montre une croissance de 14,9 % en 2023. Ce sont les activités extractives et l’industrie manufacturière qui portent en majeure partie cette expansion. En parallèle à cela, l’inflation reste maîtrisée à 3,5 %. Ce qui a permis de garantir la stabilité des prix pour les consommateurs. Le tout malgré l’impact de la pandémie mondiale.
L’entrepreneuriat a aussi permis au pays ouest africain d’accélérer son développement. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. On compte dans le pays plus de 82 000 entreprises formelles qui opèrent aujourd’hui. 95,4 % sont des Petites et Moyennes Entreprises (PME). Elles montrent des résultats louables. Ces sociétés ont même généré un Excédent Brut d’Exploitation de 3 900 milliards de francs CFA en 2022, contre 2 512 milliards l’année précédente.
Lorsqu’on prend le secteur de la santé, la Côte d’Ivoire n’est pas en reste. En effet, les investissements commencent par porter leurs fruits.
C’est ainsi que le nombre de médecins est vite passé de 3 215 en 2015 à 4 951 en 2021. Simultanément, les effectifs d’infirmiers ont progressé de 7 989 à 12 728. Les résultats apparaissent déjà : la mortalité infantile a chuté de 84,5 pour 1000 naissances en 2015 à 58,5 pour 1000 en 2021.
Néanmoins, la mortalité maternelle reste malheureusement préoccupante. On continue de compter 385 décès pour 100 000 naissances vivantes. Ce taux reste douloureusement supérieur à l’objectif de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Et pour cause, cette dernière préconise un chiffre en deçà de 70 décès pour 100 000 naissances d’ici à 2030.
Le secteur de l’éducation montre lui aussi une nette évolution positive. Le taux net de scolarisation au primaire atteint entre autres 96,5 % en 2024. Ce qui est proche de l’universalisation. Et le plus impressionnant apparait au cycle secondaire. Le taux de scolarisation y a en effet explosé. Il est passé de 58,6 % en 2020 à 96,5 % en 2024.
Le social évolue lui aussi. Les infrastructures sociales se modernisent rapidement. L’électrification progresse avec 94,3 % des localités couvertes en 2024, contre 69,3 % en 2020. L’accès à l’électricité concerne désormais 98,6 % de la population. Par ailleurs, 86,7 % des ménages disposent d’une source d’eau améliorée selon les données de 2021.
Le marché du travail présente un visage favorable. Le taux de chômage national s’établit à seulement 3,1 % en 2021, en baisse par rapport aux 3,4 % de 2017. Cependant, des disparités persistent : les femmes représentent uniquement 19 % des emplois formels.
La lutte contre la pauvreté progresse lentement. En 2021, 37,5 % de la population vit encore sous le seuil de pauvreté national de 369 516 francs CFA par an. Cette proportion diminue par rapport aux 39,5 % de 2018, mais reste élevée. L’écart entre zones urbaines (22,2 %) et rurales (54,4 %) demeure important.
Sur le plan de la gouvernance, la Côte d’Ivoire améliore aussi sa réputation. L’Indice de Perception de la Corruption publié par Transparency International passe de 36 en 2021 à 45 en 2024.
En bref, la Côte d’Ivoire continue son développement à un rythme égrainé alors que nombreux de ses voisins ont encore du mal à se lancer.