En 2025, la Russie risque de perdre son statut de leader sur le marché mondial du blé.
D’après l’Union russe des céréales, qui regroupe près de 300 organisations agricoles représentant 90 % des capacités d’exportation nationales, ses ventes de céréales à l’étranger devraient baisser d’un tiers en 2025.
La banque centrale russe attribue cette chute aux sanctions européennes, mais aussi à la suspension des importations de blé de la Turquie.
Les exportations de céréales russes devraient atteindre 48 à 49 millions de tonnes en 2025, soit une baisse de plus de 23 millions de tonnes (-31 %) par rapport à 2024, a déclaré Arkady Zlochevsky, président de l’Union russe des céréales (RZS), lors d’une conférence de presse.
Oksana Lut, la ministre de l’Agriculture, avait également déclaré que les exportations de céréales russes diminueraient d’un cinquième pour atteindre 57 millions de tonnes pour la saison 2024-2025.
La Chine désormais premier partenaire commercial de la Russie
Signe de ces changements en cours, l’an passé, les exportations russes vers l’Asie ont tout de même connu une hausse de 5,6% (à 284 milliards d’euros), tandis que les importations en provenance du continent asiatique ont augmenté de 29,2% (à 174 milliards d’euros), toujours selon les douanes russes.
La Chine est donc devenue le principal partenaire économique de Moscou, échangeant ensemble pour un peu plus de 220 milliards d’euros en 2023.
Un record, selon les douanes chinoises, qui ont communiqué mi-janvier. Pour la première fois de l’histoire, le montant de yuans conservés dans les banques russes fin 2023 a dépassé celui des dollars, d’après la Banque centrale russe.
Pas d’effondrement de l’économie russe
La Russie n’a pas vu son économie s’effondrer, comme le prédisaient de nombreux dirigeants et analystes occidentaux.
Selon les derniers chiffres de l’institut statistique Rosstata, après une baisse de 1,2% l’an dernier, le produit intérieur brut russe a même renoué l’an dernier avec la croissance. Celui-ci a ainsi augmenté de 3,6%.
Malgré la hausse des dépenses fédérales (liées en partie à l’effort de guerre), le déficit public a été contenu à 1,9% du PIB, selon le ministère russe des Finances.