Face aux défis climatiques et au vieillissement des infrastructures, l’Eswatini veut accélérer ses investissements dans l’eau.
Le roi Mswati III a lancé, lors du Sommet sur l’investissement dans l’eau en Afrique organisé par l’Union africaine et l’AIP, un appel aux institutions financières multilatérales, aux partenaires au développement et aux investisseurs privés pour financer des projets hydrauliques de plusieurs milliards d’emalangeni.
Le souverain a décrit l’eau comme « la sève vitale du continent et du monde » et a présenté deux projets prioritaires : le barrage polyvalent de Nondvo et l’élévation du barrage de Hawane, estimés à 2,1 milliards d’emalangeni.
Il a également rappelé que le Plan directeur national WASH (eau potable, assainissement et hygiène) nécessite à lui seul 38 milliards d’emalangeni supplémentaires.
Avec le soutien de l’Union africaine, du Partenariat mondial pour l’eau – Afrique australe et du Fonds vert pour le climat, l’Eswatini élabore un Programme d’investissement dans l’eau dont la finalisation est prévue fin 2025.
Ce document servira de feuille de route pour mobiliser les ressources et lancer des projets à fort impact.
« L’eau alimente l’agriculture, qui absorbe plus de 90 % des prélèvements, soutient l’industrie, protège la santé publique et renforce la résilience climatique », a insisté Mswati III, tout en reconnaissant les défis posés par la demande croissante et le changement climatique.
Situé au cœur de plusieurs bassins fluviaux, le royaume travaille de concert avec l’Afrique du Sud et le Mozambique pour la gestion et le développement d’infrastructures partagées, un modèle qui a déjà donné des résultats positifs.
« L’eau de l’Afrique est son avenir. En investissant dans la sécurité hydrique, nous faisons progresser la santé, la dignité et la prospérité d’une Afrique résiliente », a conclu le roi.