Du nouveau dans l’affaire de la souris mangée vivante et filmée lors d’une soirée étudiante

souris

Crédit photo : Wanimo

L’affaire avait fait grand bruit, mêlant fête étudiante alcoolisée, cruauté envers les animaux et réseaux sociaux : le procès de trois jeunes à Marseille, pour avoir mangé vivante une souris, filmé la scène et l’avoir diffusée a été renvoyé vendredi au 13 décembre.

Trois élèves de classe préparatoire au lycée Thiers, établissement public d’élite de la deuxième ville de France, sont poursuivis, l’un pour avoir mangé la souris apprivoisée d’une de ses camarades de cours lors d’une fête sur une plage de la ville, peu après la rentrée des classes en septembre, un deuxième pour avoir filmé la scène avec son téléphone portable et le troisième pour l’avoir mise en ligne.

Mais, compte tenu du grand nombre d’associations de défense des animaux qui se sont portées parties civiles, la présidente du tribunal correctionnel a estimé qu’il faudrait une après-midi entière pour étudier l’affaire, la renvoyant donc au 13 décembre.

Initialement, le parquet avait proposé aux trois jeunes hommes, âgés de 20 ans, une procédure de reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC).

Cette sorte de plaider-coupable prévoit que le parquet propose une peine et que si le prévenu l’accepte, elle soit ensuite être homologuée en audience publique par un juge du siège, sans que l’affaire ne soit plaidée ou que la peine puisse être modifiée.

Les deux premiers jeunes gens avaient accepté la peine proposée au mois de mars, mais pas le troisième.

Les associations parties civiles s’étaient de leur côté indignées des peines proposées, selon elles de 500 euros d’amende pour le jeune ayant filmé et 1.000 euros d’amende et une interdiction à vie de détenir un animal pour celui ayant mangé la souris, alors que l’infraction d’actes de cruauté ayant entraîné la mort d’un animal est passible au maximum de 5 ans de prison et 75.000 euros d’amende.

La juge du tribunal correctionnel avait finalement refusé d’homologuer les peines proposées, estimant que « compte tenu de la nature des faits et de la diversité des plaignants, une audience correctionnelle (était) nécessaire ».

Avec AFP

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