La Corée du Nord, qui a accusé Séoul d’avoir envoyé à Pyongyang des drones sans pilote transportant des tracts de propagande, a menacé ce dimanche 13 octobre 2024 d’ouvrir le feu à la frontière avec la Corée du Sud.
« L’état-major général » de l’armée populaire « a émis le 12 octobre un ordre d’opération préliminaire aux unités d’artillerie combinées le long de la frontière (…) pour qu’elles se préparent pleinement à ouvrir le feu », selon l’agence de presse officielle KCNA, citant le communiqué du ministère nord-coréen de la Défense.
L’ordre prévoyait que « huit brigades d’artillerie entièrement armées, avec tous leurs effectifs de guerre, soient prêtes à ouvrir le feu » jusqu’à dimanche 20H00 (11H00 GMT).
Selon KCNA, d’autres unités ont reçu l’ordre « d’intensifier la surveillance en état d’alerte totale », tandis que « les postes d’observation anti-aérienne ont été renforcés » à Pyongyang.
La Corée du Nord avait accusé vendredi son voisin du Sud d’avoir envoyé des drones transportant des tracts de propagande dans l’espace aérien de Pyongyang le 3 octobre, puis de nouveau mercredi et jeudi de la semaine dernière.
Les drones auraient largué de la propagande anti-régime, et les tracts étaient remplis de « rumeurs incendiaires et de détritus », selon KCNA.
Faire voler des drones dans l’espace aérien de Pyongyang « pourrait être considéré comme une attaque militaire », a déclaré le ministère nord-coréen des Affaires étrangères, selon KCNA, ajoutant qu’il s’agissait « d’une grave provocation intolérable et impardonnable ».
Le ministre sud-coréen de la Défense, Kim Yong-hyun, avait d’abord nié les accusations de Pyongyang, mais l’état-major interarmées a ensuite modifié sa position, déclarant dans un communiqué qu’il « ne peut pas confirmer si les allégations nord-coréennes sont vraies ou non ».
Samedi, l’influente soeur du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a menacé Séoul d’un « horrible désastre » si des drones franchissaient à nouveau la frontière.
Les relations entre les deux voisins sont au plus bas depuis des années, le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un ayant désigné cette année la Corée du Sud comme « le principal ennemi » de son pays.
© AVEC AFP