Nouvel épisode dans l’affaire du drone malien abattu par l’Algérie début avril 2025.
Dans un communiqué de presse en date de ce vendredi 19 septembre 2025, la Cour internationale de justice (CIJ), a annoncé que Bamako a procédé il y a quelques jours, à la saisine de l’instance dans l’affaire l’opposant à Alger depuis quelques mois.
»Le 16 septembre 2025, le Mali a déposé devant la Cour internationale de Justice une requête contre l’Algérie au sujet d’un différend concernant la prétendue « destruction par les forces de défense de l’Algérie d’un drone de reconnaissance des Forces Armées et de Sécurité de la République du Mali au cours d’une mission de surveillance sur le territoire malien » dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025″, peut-on lire dans le communiqué publié sur le site de l’institution.
Selon la note, dans sa saisine, le pays sahélien a clairement souligné que l’abattement de ce drone appartenant à l’armée malienne, sur son territoire, représentant un « acte d’agression » et une violation « du principe de non-recours à la force ».
Cependant, l’institution judiciaire a indiqué dans sa note que la procédure ne pourra être ouverte que si l’Algérie reconnaît la compétence de la Cour internationale de justice dans ce dossier.
»Conformément au paragraphe 5 de l’article 38 du Règlement de la Cour, la requête du Mali a été transmise au Gouvernement algérien. Toutefois, aucun acte de procédure ne sera effectué tant que l’Algérie n’aura pas accepté la compétence de la Cour en l’espèce », a écrit la Cour dans son communiqué.
La réponse d’Alger est donc désormais attendue face à cette démarche judiciaire de son voisin.
Pour rappel depuis début avril 2025, les relations bilatérales entre Bamako et Alger se sont un peu plus tendues.
Au cœur de ces nouvelles tensions, l’abattement d’un drone appartenant à l’armée malienne par l’Alger dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025 à Tinzawatène non loin de la frontière avec l’Algérie.
Si Alger reconnaît avoir abattu l’appareil, le pays d’Afrique du Nord affirme cependant que l’aéronef a violé son espace aérien sur une distance de 2 km.
Mais, de son côté, le Mali réfute cette déclaration des autorités algériennes et affirme que l’appareil a été abattu sur son territoire.