Droits de douane : l’UE cherche un compromis avec les États-Unis

Droits de douane : l’UE cherche un compromis avec les États-Unis

Crédits photo : Site officiel de la Maison Blanche

Dans un contexte de tensions commerciales, l’Union Européenne (UE) a opté pour un compromis avec les États-Unis en matière de droits de Douane.

Alors que le spectre d’un droit de douane de 50 % planait à l’horizon du 1er août, l’Union européenne a tenté de désamorcer la crise en envisageant une riposte plus mesurée : un tarif de 10 %.

Dans cette atmosphère tendue, le chancelier allemand Friedrich Merz s’est voulu “prudemment optimiste” quant à la possibilité de conclure un accord commercial entre Bruxelles et Washington “dans les prochains jours, ou d’ici la fin du mois au plus tard”.

Prenant la parole mercredi devant les députés du Bundestag, il a assuré : “Je suis moi-même en contact étroit avec le gouvernement américain, le président et la Commission européenne.”

Pour Merz, l’enjeu est clair : parvenir à un compromis “le plus rapidement possible qui lie le commerce mutuel entre les États-Unis et l’Union européenne avec les tarifs douaniers les plus bas possibles.”

La suspension décidée par le président Trump sur les “tarifs réciproques” doit prendre fin le 1er août 2025. En anticipation, l’administration américaine a déjà commencé à envoyer des lettres officielles à ses partenaires commerciaux pour les informer des droits de douane qui s’appliqueront à leurs exportations vers les États-Unis.

Jusqu’ici, Washington n’a signé de cadres commerciaux qu’avec le Royaume-Uni, le Viêt Nam et la Chine. En parallèle, plus d’une douzaine de pays, dont l’Afrique du Sud, la Corée du Sud et le Japon, ont reçu des lettres précisant les droits de douane. L’Union Européenne, elle, n’a encore ni conclu d’accord, ni reçu de notification.

Mardi 8 juillet 2025, le président Trump a déclaré que son administration “peut conclure beaucoup plus d’accords”, tout en reconnaissant que “cela prend trop de temps”, et que “nous pouvons aussi faire des choses au fil des ans”. Par ces mots, il a défendu l’usage des lettres comme alternative aux négociations classiques.

Trump avait menacé d’imposer jusqu’à 50 % de droits de douane sur les produits européens exportés vers les États-Unis. Mais Bruxelles pourrait finalement s’en tirer avec un taux ramené à 10 %.

En plus de ces mesures, l’UE a aussi dû faire face à des droits de 25 % sur les voitures et pièces détachées, ainsi qu’à des taxes de 50 % sur l’acier et l’aluminium. Les deux camps cherchent désormais des dérogations pour limiter l’impact sur certaines filières.

Ces taxes risquent de peser particulièrement sur l’Allemagne, dont les États-Unis représentent le premier marché d’exportation.

Et cela intervient alors que l’économie allemande peine à se relever, freinée par la hausse des prix de l’énergie, les séquelles du COVID-19, des infrastructures vieillissantes et une faible productivité.

Enfin, contrairement à sa posture plus conciliante avec le Royaume-Uni, Trump s’est montré dur envers l’UE tout au long des discussions. Il a même qualifié le bloc de “méchant” et affirmé qu’il avait été créé pour “flouer les États-Unis.”

En résumé, la négociation des droits de douane entre l’U.E. et les États-Unis reste un enjeu majeur, où compromis et tensions se mêlent pour définir l’avenir des relations commerciales transatlantiques.

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