Un drame humanitaire frappe le Mali suite aux Inondations dévastatrices qui ont touché le village de Tiendobougou.
En effet, 1284 personnes se retrouvent sans abri après des pluies torrentielles exceptionnelles.
Pour rappel, des pluies diluviennes se sont abattues dans la nuit du 23 au 24 août sur Tiendobougou, une localité située à environ six kilomètres de Dioïla, dans le sud-ouest du Mali.
Ces pluies exceptionnellement violentes ont provoqué des inondations sans précédent dans cette région agricole, selon l’Agence Anadolu qui rapporte ces informations dramatiques.
Yacouba Dolé Mariko, maire de la commune rurale de Kaladougou-Dioïla, dresse un bilan alarmant de cette catastrophe.
« 150 ménages touchés, on peut énumérer 256 garçons, 221 filles, 398 femmes et 409 hommes, à cela s’ajoutent 197 maisons effondrées », déclare-t-il à Anadolu.
Le maire souligne également le caractère inédit de cette catastrophe. « L’inondation, c’est une première qu’un tel dégât soit causé par l’inondation », explique-t-il aux journalistes. Ce qui montre clairement que même les autorités locales ont été surprises par la violence et l’étendue des dégâts provoqués par ces pluies exceptionnelles.
Les victimes appartiennent principalement à la communauté agricole locale.
« Ces sinistrés sont en tout cas des paysans. Des paysans qui ne vivent que de la culture du coton », précise le maire Mariko.
Le coton représente la principale source de revenus pour ces familles rurales. Cette culture permet habituellement à la population de subvenir à ses besoins essentiels tout au long de l’année.
Face à l’urgence humanitaire, les autorités régionales ont rapidement mobilisé des secours.
Le gouverneur de la région s’est déplacé personnellement sur les lieux du drame, accompagné d’une importante délégation officielle.
Cette visite a permis d’apporter « un appui substantiel de quatre sacs de sucre, deux tonnes de riz et beaucoup de moustiquaires imprégnées et de couvertures », selon les déclarations du maire.
Cependant, ces premiers secours restent insuffisants face à l’ampleur des besoins.
« Ces populations qui ont abandonné ces maisons ont besoin d’aide. Ce sont des sinistrés qui n’ont pas de moyens et qui ont juste besoin qu’on les vienne en aide », insiste Yacouba Dolé Mariko.
Les 150 ménages sinistrés ont trouvé refuge temporaire dans des écoles publiques, mais leurs conditions de vie restent précaires.
Ces événements climatiques extrêmes ont provoqué un lourd bilan humain national. Les catastrophes naturelles ont entraîné 23 décès, 33 blessés et 845 maisons détruites à travers le pays.
Au total, plus de 11 122 Maliens sont devenus des sinistrés à cause de ces phénomènes météorologiques violents.
Les services météorologiques nationaux avaient pourtant alerté sur ces risques. Mali-Météo avait prévenu que des risques d’inondations demeurent élevés sur une grande partie du territoire malien, en particulier dans les régions du nord, durant la période allant de juillet à septembre 2025.
Bakary Mangané, chef du bureau Prévision et alerte météorologique à l’Agence nationale de la météorologie, confirme ces prévisions inquiétantes. Il précise que les régions nord du pays connaîtront cette année des cumuls pluviométriques nettement au-dessus des moyennes saisonnières.