Le secteur minier gabonais traverse une zone de turbulences. En effet, en 2023, la production de manganèse dans le pays africain a marqué le pas avec un recul de 2,5% sur un an.
Un revers inattendu pour cette ressource stratégique, qui plombe un peu plus les résultats miniers déjà fragilisés.
Pourtant, les perspectives semblaient au beau fixe il y a un an, avec des prévisions optimistes tablant sur une hausse de 9,5% de la production à près de 11 millions de tonnes.
La réalité s’est avérée tout autre au fil des mois, venant doucher les espoirs d’un rebond minier dans ce secteur phare.
Le premier responsable de cette contre-performance se nomme NGM (Nouvelle Gabon Mining). La filiale du groupe industriel indien Coalsale Group a vu en effet son activité sérieusement perturbée par un vaste mouvement social l’an dernier.
En octobre 2023, les employés sous-traitants des sites de Franceville et Okondja avaient massivement cessé le travail, réclamant de meilleures conditions de vie et le paiement de primes.
Un coup d’arrêt rude pour cette entreprise désormais incontournable dans l’extraction du manganèse au Gabon.
Conséquence directe : les exportations de ce minerai vital pour l’économie du pays ont également fléchi de 3,4% en 2023, à 1113 milliards de francs CFA selon les données officielles. Un manque à gagner conséquent pour les caisses de l’État.
Face à ce revers, le gouvernement va devoir redoubler d’efforts pour relancer la machine extractive du manganèse.
Un défi de taille alors que le pays africain mise gros sur la production de cette ressource pour soutenir sa stratégie de diversification économique hors du pétrole.
Dans cette optique, le géant minier français Eramet, qui domine 90% du marché gabonais avec sa Compagnie Minière de l’Ogooué, apparaît plus que jamais comme un acteur incontournable.
Mais les derniers soubresauts sociaux démontrent que le chantier de la stabilité reste plus que jamais d’actualité dans ce secteur stratégique.
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