Ce mardi 30 avril 2024, le juge supervisant le procès criminel de Donald Trump a infligé une amende de 9 000 dollars à l’ancien président américain pour outrage au tribunal et a déclaré qu’il envisagerait de l’emprisonner s’il continuait à violer un ordre de silence.
Dans une ordonnance écrite, le juge Juan Merchan a déclaré que l’amende pourrait ne pas être suffisante pour avoir un effet dissuasif sur le riche homme d’affaires devenu homme politique et a déploré qu’il n’ait pas le pouvoir d’imposer une peine plus élevée.
« Le défendeur est averti que la Cour ne tolérera pas de violations délibérées de ses ordonnances légales et que si cela est nécessaire et approprié dans les circonstances, elle imposera une peine d’emprisonnement », a écrit Merchan.
Merchan avait imposé le silence pour empêcher Trump de critiquer les témoins et les autres personnes impliquées dans l’affaire.
L’amende, de 1 000 dollars pour chacune des neuf déclarations en ligne de Donald Trump qui, selon Merchan, violait l’ordonnance, était juste en dessous de l’amende de 10 000 dollars demandée par les procureurs pour des messages insultant des témoins probables et mettant en doute l’impartialité du jury.
Merchan examinera l’opportunité d’imposer des amendes supplémentaires pour d’autres déclarations lors d’une audience jeudi.
Le juge a également ordonné à Trump de supprimer les déclarations de son compte Truth Social et de son site Web de campagne avant 14h15.
Donald Trump a fait valoir que le silence vi0lait son droit à la liberté d’expression, et son avocat Todd Blanche a déclaré à Merchan la semaine dernière que les déclarations en question étaient des réponses à des attaques politiques.
Merchan a noté que Blanche n’était pas en mesure de fournir la preuve que les témoins attendus avaient attaqué Trump avant qu’il ne les insulte.
L’amende de 9 000 dollars, due d’ici vendredi, est une sanction relativement faible pour Donald Trump, qui a déjà déposé 266,6 millions de dollars de caution alors qu’il fait appel de jugements civils dans deux autres affaires.
L’emprisonnement constituerait cependant un tournant sans précédent dans le premier procès pénal d’un ancien président américain.
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