Le président américain Donald Trump a suspendu les employés des programmes de diversité en les mettant en congé forcé d’ici mercredi 22 janvier 2025, tout en se lançant dans une charge violente contre l’évêque de Washington pour son sermon en faveur des migrants et des transgenres.
Les employés travaillant dans les programmes de diversité, dont Trump a ordonné la fermeture, seront suspendus d’ici mercredi soir, a confirmé la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, sur le réseau social X.
Elle a confirmé un message du Bureau fédéral de la gestion du personnel qui demande d’informer « tous les employés des bureaux DEIA (Diversité, Équité, Inclusion et Accessibilité) qu’ils sont placés en congé administratif payé avec effet immédiat ».
L’administration « prend des mesures pour fermer/mettre fin à toutes les initiatives, bureaux et programmes DEIA », poursuit le message, publié sur X mardi soir, alors que par ailleurs, Trump a demandé la destitution de plus d’un millier de responsables de l’ancienne administration démocrate.
Peu avant, c’est l’évêque épiscopalienne de Washington, Mariann Budde, qui était dans le collimateur, au lendemain d’un sermon dans lequel elle s’était inquiétée de la peur semée par le président américain chez les immigrants et les membres de la communauté LGBTQ.
« Cette pseudo-évêque (…) était une radicale de gauche, qui déteste Trump avec acharnement », a écrit celui-ci tôt mercredi sur sa plateforme Truth Social.
« Elle a introduit son église dans le monde de la politique de manière très ingrate. Elle était méchante par son ton et ce n’était ni convaincant ni intelligent… Elle et son église doivent des excuses au public ! », poursuit-il.
Lors du service religieux à la cathédrale nationale de Washington, l’évêque avait exhorté Trump, assis au premier rang à côté de son épouse Melania, à la « miséricorde ».
« Il y a des enfants gays, lesbiennes, transgenres de familles démocrates, républicaines ou indépendantes, dont certains craignent pour leurs vies », avait-elle lancé, ajoutant que « la grande majorité des immigrants ne sont pas des criminels ».
Investi lundi 20 janvier 2024, pour la deuxième fois président des Etats-Unis, Donald Trump avait aussitôt pris des décrets visant l’immigration clandestine et niant l’existence de personnes transgenres.
Si le républicain était resté impassible durant le service religieux, sur Truth Social, il s’est lâché: « Le service était très ennuyeux et sans inspiration. Elle n’est pas très douée dans son travail ! ».
Avec AFP