C’est une mauvaise nouvelle qui tombe pour le Sénégal après la réélection de Donald Trump. En effet, son retour à la présidence des États-Unis, le 20 janvier 2025, a marqué un tournant dans les politiques migratoires du pays.
Parmi ses premières mesures, le 47ᵉ président a déclaré un « état d’urgence national » à la frontière sud avec le Mexique, permettant de renforcer la présence militaire et de relancer la construction du mur frontalier, un engagement phare de son premier mandat.
Ces décisions visent à limiter drastiquement l’immigration clandestine, provoquant une vive inquiétude chez les migrants d’Amérique latine et d’Afrique.
Une des routes les plus fréquentées par les migrants africains pour rejoindre les États-Unis passe par le Nicaragua. Ce pays d’Amérique centrale est devenu un point de transit stratégique grâce à l’absence de visa pour plusieurs nationalités africaines, dont les Sénégalais.
Depuis Managua, les candidats à l’immigration poursuivent leur chemin vers le nord, souvent au prix de grands dangers. En 2023, plus de 9 000 Sénégalais ont été arrêtés en tentant de franchir la frontière américaine dans l’Arizona, reflétant une augmentation significative par rapport aux années précédentes.
Les nouvelles politiques de Donald Trump prévoient un renforcement des contrôles frontaliers, des expulsions accrues et la suspension de certains programmes d’asile.
Ces mesures ciblent directement les migrants ayant emprunté cette route, rendant leur parcours encore plus périlleux. Pour les Sénégalais, les difficultés commencent souvent avant même de quitter leur pays.
Des pays de transit comme l’Espagne ont introduit des visas de transit obligatoires, compliquant le voyage. De plus, les autorités sénégalaises ont récemment interdit aux agences de voyage locales de vendre des billets pour le Nicaragua, fermant ainsi une voie devenue incontournable.
Cette situation reflète les conséquences humaines des politiques migratoires américaines. Pour beaucoup, le rêve d’une vie meilleure aux États-Unis se heurte à des réalités de plus en plus dures.
Les mesures prises par l’administration de Donald Trump amplifient ainsi les risques et renforcent les incertitudes pour ces migrants provenant du Sénégal.
Tandis que certains persistent dans leur tentative, d’autres se retrouvent bloqués ou contraints de retourner dans leur pays d’origine, désillusionnés.