Le président iranien Massoud Pezeshkian a accusé ce lundi 10 février 2025 son homologue américain Donald Trump de vouloir « mettre à genoux » la République islamique, lors d’un discours à l’occasion du 46e anniversaire de la Révolution qui a renversé la monarchie Pahlavi.
L’avènement en Iran d’une République islamique en 1979 au détriment d’un pouvoir pro-américain, puis la prise d’otages de diplomates américains dans leur ambassade par des partisans de la Révolution sont à l’origine de l’antagonisme qui prévaut entre Washington et Téhéran.
Les célébrations de la Révolution prennent cette année un caractère particulier, après le retour à la Maison Blanche de Donald Trump, artisan d’une politique dite de « pression maximale » contre l’Iran durant son premier mandat (2017-2021).
Le président américain, qui se dit désormais favorable à des négociations avec l’Iran pour encadrer son programme nucléaire, a apposé mardi sa signature sur un document renforçant les sanctions contre Téhéran.
« Trump dit : nous voulons discuter (avec l’Iran), et (…) il signe dans un mémorandum toutes les conspirations pour mettre notre Révolution à genoux », a fustigé Massoud Pezeshkian, partisan d’un dialogue avec l’Occident pour obtenir un allègement des sanctions et ainsi revigorer l’économie.
« Nous ne cherchons pas la guerre » mais l’Iran ne « s’inclinera jamais », a mis en garde le président iranien, devant une foule réunie à Téhéran sur l’emblématique place Azadi (« liberté » en persan).
Des répliques de missiles de fabrication iranienne et d’autres équipements militaires y sont exposés.
Le public, pour partie familial, se prend en photo devant. Des enfants arborant le drapeau vert-blanc-rouge de la République islamique s’amusent sur un système de défense. Des portraits du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, sont visibles.