Dans une décision qui bouleverse le paysage technologique européen, le président américain, Donald Trump, vient d’établir une liste restrictive de 18 nations considérées comme alliées de confiance, incluant la France, l’Allemagne et le Japon.
Ces pays bénéficieront d’un accès illimité aux puces d’intelligence artificielle américaines. La Suisse, pourtant hub technologique reconnu, se retrouve exclue par les Etats- Unis de Donald Trump de ce cercle privilégié.
Cette mise à l’écart, qui prendra effet dans quatre mois, imposera des quotas stricts sur les importations helvétiques de ces composants essentiels, soulevant de vives inquiétudes dans les milieux académiques et entrepreneuriaux du pays.
L’impact de cette restriction pourrait s’avérer considérable pour l’économie suisse. Olga Baranova, secrétaire générale de l’association CH++, souligne l’omniprésence grandissante de ces technologies dans de nombreux secteurs.
L’absence d’alternatives viables aux puces américaines place la Confédération dans une position délicate, alors que ces composants sont devenus indispensables tant pour la recherche universitaire que pour l’innovation industrielle.
La présence sur le sol helvétique de géants technologiques américains comme Google, grands consommateurs de ces puces, ajoute une dimension paradoxale à cette situation.
Face à cette exclusion dont les motifs restent flous, la Suisse intensifie ses efforts diplomatiques. Le Secrétariat d’État à l’économie (SECO) a entamé des discussions avec les autorités américaines pour démontrer la fiabilité du pays en matière de contrôle des exportations et sa capacité à protéger ces technologies sensibles.
L’objectif de Washington apparaît clairement : empêcher la Chine d’accéder à ces technologies de pointe, y compris via des détournements par des pays tiers.
La Confédération devra donc convaincre les États-Unis de sa capacité à garantir un usage strictement contrôlé de ces composants stratégiques, tout en préservant son écosystème d’innovation technologique.