Donald Trump et Vladimir Poutine : une relation diplomatique placée sous fond toxique

Trump et Poutine en Alaska, rencontre déjà historique

Crédit photo : Courrier international

De la flatterie à un agacement mêlé de frustration, Donald Trump n’a pas économisé ses mots sur Vladimir Poutine depuis son retour à la Maison Blanche.

Le Républicain commence son second mandat à la tête des Etats-Unis avec l’idée ancrée de vite régler la guerre en Ukraine. « Je ne sais pas si Poutine le souhaite, peut-être pas. (Mais) il devrait le faire », déclare-t-il dès le premier jour.

« Je vais faire à la Russie, dont l’économie va mal, et au Président Poutine une très grande faveur. Régler maintenant et arrêter cette guerre ridicule ! », enchaîne-t-il sur son réseau social Truth Social, où le président américain est friand de majuscules.

« J’ai toujours eu une très bonne relation avec le président Poutine », dit-il également. La flatterie est réciproque : « Il n’est pas seulement quelqu’un d’intelligent, c’est une personne pragmatique », déclare le dirigeant russe le 24 janvier.

« Le président Poutine a même utilisé mon très percutant slogan de campagne : ‘bon sens' », se réjouit aussi Donald Trump, après leur premier échange téléphonique le 12 février.

« Vladimir, arrête ! »

Mais, dès fin mars, l’énervement pointe et il mentionne la possible « faute de la Russie » dans la poursuite de la guerre, en se disant « en colère » contre Poutine lorsqu’il s’en prend à la crédibilité de Volodymyr Zelensky.

Le lendemain, le président américain pense néanmoins « que (Poutine) va se montrer à la hauteur de ce qu’il (lui) a dit ».

Fin avril, après de lourdes frappes russes en Ukraine, on passe à la sommation: « Vladimir, ARRÊTE! », lance-t-il, sans écarter l’éventualité que le Russe « (le) balade ».

« Je pense que son rêve était de s’emparer de tout le pays », mais « à cause de moi, il ne va pas le faire », affirme Donald Trump, 100 jours après son retour à la Maison Blanche.

« Complètement fou ! »

Moins d’un mois plus tard, après de nouvelles attaques russes, l’impatience s’accroît et la virulence des propos aussi: « J’ai toujours eu de très bonnes relations avec (le président) russe Vladimir Poutine, mais quelque chose lui est arrivé. Il est devenu complètement FOU! », écrit-il sur Truth Social. « Il joue avec le feu ! ».

« Déçu » de la Russie mi-juin, malgré un appel de Poutine « pour (lui) souhaiter très gentiment un joyeux anniversaire », Donald Trump est encore début juillet « très mécontent » de ses échanges avec le président russe. « Il veut aller jusqu’au bout, juste continuer de tuer des gens, ce n’est pas bien ».

« Si vous voulez la vérité, Poutine nous raconte beaucoup de conneries. Il est tout le temps très gentil, mais cela ne veut rien dire », lâche Donald Trump devant la presse.

« Cela ne m’intéresse plus vraiment de discuter » avec lui, affirme-t-il en Écosse le 28 juillet. Mais le 13 août, à deux jours de leur rencontre programmée en Alaska, il a assuré que « cela sera une rencontre très importante ».

Avec AFP

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