Donald Trump veut renforcer le patriotisme américain. Il propose de renommer deux dates historiques : le 8 mai et le 11 novembre.
Ces jours deviendraient les « Jours de la Victoire », en hommage aux victoires américaines lors des deux guerres mondiales.
Pour lui, il s’agit de rendre hommage aux soldats tombés pour la nation. Ces nouvelles appellations doivent, selon ses mots, « réveiller la fierté nationale ».
Mais derrière ce geste symbolique, une décision bien plus concrète fait débat. Le 1er mai 2025, Donald Trump a signé un décret mettant fin à tout financement fédéral pour NPR et PBS.
La Corporation for Public Broadcasting, qui distribue les aides, devra cesser tout versement à ces chaînes d’ici le 30 juin. Le texte interdit aussi aux stations locales d’utiliser des fonds publics pour diffuser leurs contenus.
Le locataire de la Maison Blanche accuse NPR et PBS de produire une information biaisée. Il parle de « propagande woke » financée par les contribuables.
Il a aussi confié à son secrétaire à la Santé, Robert F. Kennedy Jr., une mission d’enquête sur ces deux médias. Il soupçonne des pratiques discriminatoires dans leurs choix éditoriaux.
Certes, NPR et PBS ne dépendent que partiellement des fonds fédéraux : environ 1 % du budget pour NPR, 15 % pour PBS. Mais de nombreuses stations locales, surtout en zones rurales, risquent de voir leur survie menacée.
Les critiques fusent. Des journalistes, élus et associations dénoncent une attaque contre l’indépendance des médias. Ils accusent Trump de chercher à affaiblir les voix critiques et pluralistes. Plusieurs juristes s’interrogent déjà sur la légalité du décret.
Les partisans du président, eux, applaudissent. Ils estiment que ces médias penchent trop à gauche et ne reflètent plus l’Amérique réelle.
Donald Trump poursuit donc sa stratégie : affirmer des symboles forts et affronter les piliers de l’ordre établi. Entre patriotisme revendiqué et affrontement idéologique, il imprime ainsi sa marque sur le paysage américain.