Le concert de Didi B au stade Félix Houphouët-Boigny, le 3 mai 2025, a marqué les esprits par son ampleur et son ambiance. Mais depuis quelques jours, une autre réalité émerge : l’état de la pelouse, censée avoir été protégée, suscite de vives inquiétudes.
L’Office National des Sports (ONS) s’était voulu rassurant. Selon son directeur général, des plaques de protection avaient été posées pour éviter toute dégradation.
Dès le lendemain du concert de Didi B au stade, les équipes techniques ont procédé à des travaux de nettoyage et de remise à niveau. Pour l’ONS, aucun dégât majeur n’était à signaler, et la pelouse devait retrouver son état optimal en quinze jours.
Mais une voix discordante s’est élevée. La page Facebook « Soutien aux Éléphants« , très suivie par les amateurs de football ivoirien, affirme que la pelouse du Félicia a été « biologiquement impactée« .
Selon elle, malgré les apparences, le gazon a subi un stress profond, invisible à l’œil nu. Des techniciens du domaine auraient confirmé, en privé, une dégradation réelle.
Une situation jugée préoccupante, car les opérations de réparation devront être répétées si d’autres concerts s’enchaînent.
« La pelouse du Félicia a été biologiquement impactée. Le directeur général de l’ONS ne peut pas prétendre le contraire. Je suis très sérieux dans mes propos, après avoir mené mes propres enquêtes, et après avoir consulté certains techniciens du domaine.
Mais ils ne vous diront pas cela. Ils veulent simplement faire croire que tout s’est bien passé.
Certes, le problème peut être résolu en trois semaines ou un mois avant de recevoir un match de football.
Mais la vraie question est la suivante : allons-nous devoir répéter ce processus de réparation après chaque concert organisé sur la pelouse du Félicia ?
Je le répète : évitez d’utiliser nos pelouses lors des concerts, si vous tenez à leur préservation !
Le temps finit toujours par donner raison à ceux qui savent anticiper« , a-t-on lu entre autres.
Les administrateurs de la page ont ensuite indiqué que le post n’a pas pour finalité l’interdiction des concerts au stade. Ils veulent juste inviter les organisateurs à ne pas exploiter les pelouses.
Pour l’heure, la pelouse est en phase de régénération. Mais cette polémique relance un débat de fond sur l’usage des enceintes sportives et sur la nécessité de séparer définitivement les fonctions culturelles et sportives dans les grands stades ivoiriens. Nous y reviendrons.