Une première en Afrique ! Le Kenya s’apprête à émettre d’ici novembre 2024 les toutes premières obligations souveraines liées au développement durable du continent. Un bond dans l’ère verte estimé à 500 millions de dollars, soit plus de 300 milliards de francs CFA.
Véritable ambassadrice de l’investissement durable, cette émission obligataire aux contours novateurs est chapeautée par la Banque mondiale.
« Le Kenya a promis un plan de développement très ambitieux, englobant le climat, mais aussi les enjeux sociaux, sanitaires et énergétiques », souligne Isfandyar Zaman Khan, expert auprès de l’institution financière.
Contrairement aux obligations vertes classiques, ces « Sustainability-Linked Bonds » ne financeront pas directement des projets écolos ou sociaux.
Ces 300 milliards serviront à alimenter le budget général de l’État kényan. Mais en contrepartie, Nairobi s’engagera sur des objectifs de durabilité stricts à travers des indicateurs clés de performance.
« La Banque mondiale aidera le Kenya à développer ce cadre lié à la durabilité. Le pays sera récompensé quand il aura dépassé ses objectifs habituels », précise Isfandyar Zaman Khan.
Une façon d’encourager la première économie est-africaine à accélérer sa transition verte et sociale.
Un nouveau modèle de financement écoresponsable que d’autres pays comme la RDC ou l’Angola envisagent déjà de répliquer.
Un vent avant-gardiste qui souffle sur le continent, où le besoin de financements verts reste criant pour atteindre les objectifs de développement durable.
En se lançant dans ces obligations pionnières, le Kenya ouvre la voie et confirme son rang de locomotive africaine.
Une avancée de taille pour ce pays qui cherche par tous les moyens à boucler son déficit budgétaire, estimé à 3,9% de son PIB pour 2024/2025.
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