Deuil national : le président de ce pays africain prend une décision surprenante après des disputes sur les funérailles

Deuil national : le président de ce pays africain prend une décision surprenante après des disputes sur les funérailles

Crédit Photo : DR

Une dispute concernant les funérailles de l’ancien président zambien Edgar Lungu s’est aggravée ce jeudi 19 juin 2025 lorsque l’actuel chef de l’État, critiquant la famille du défunt parce qu’elle bloque le retour du corps, a mis fin à la période de deuil national.

M. Lungu, mort à l’âge de 68 ans, a dirigé le pays d’Afrique australe, vaste, mais peu peuplé (environ 19 millions d’habitants), de janvier 2015 à août 2021, lorsqu’il avait perdu l’élection présidentielle face à l’actuel dirigeant Hakainde Hichilema.

Il est décédé en Afrique du Sud le 5 juin et son corps devait être rapatrié avec les honneurs militaires mercredi pour être exposé publiquement avant son enterrement.

Mais la famille de M. Lungu a refusé à la dernière minute de laisser le corps à l’armée sud-africaine pour protester contre les dispositions gouvernementales, et notamment le fait que le président Hichilema devait l’accueillir à son arrivée en Zambie.

Depuis que M. Lungu avait perdu le pouvoir en 2021, sa femme et ses enfants ont été inculpés pour corruption, dans le cadre de ce que leurs partisans qualifient de vendetta politique.

Lors d’une allocution télévisée, M. Hichilema a déclaré que la Zambie était « surprise » que le corps de M. Lundu n’ait « pas été rendu par la famille pour être rapatrié » mercredi.

Il s’est excusé auprès du président sud-africain Cyril Ramaphosa pour cette « impasse malencontreuse ».

« Au vu de ces circonstances, je souhaite informer la nation qu’à partir de la fin de cette journée (…) cette période spéciale de deuil national est terminée », a-t-il ajouté. « Cela permettra à notre pays de commencer à revenir à la normale ».

Une période initiale de deuil national de sept jours avait été prolongée de neuf jours supplémentaires, jusqu’au 23 juin, au lendemain de la date prévue pour des funérailles d’État par le gouvernement.

Pendant cette période, les événements de loisirs étaient suspendus, les stations de radio étaient obligées de jouer de la musique solennelle et les drapeaux étaient en berne.

Makebi Zulu, porte-parole de la famille Lungu, a expliqué mercredi que la famille n’était pas d’accord avec le programme gouvernemental des funérailles, et notamment le fait que le président Hichilema accueille le corps. Il a dit que l’ex-président avait précisé avant sa mort qu’il ne voulait pas de la présence de M. Hichilema, selon des informations de presse.

La fille de M. Lungu, Tasila Lungu, a été arrêtée cette année pour blanchiment d’argent. En 2024, elle avait déjà été emprisonnée, aux côtés de sa mère et de sa sœur, pour fraude. Son frère Dalitso a également été accusé de corruption.

© Agence France-Presse

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