Dette de 2400 milliards ; le pétrole va permettre à ce pays africain de tout rembourser

Pétrole : ce pays d'Afrique a augmenté sa production quotidienne à 1,8 million de barils

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Confrontée à une dette frôlant les 2400 milliards de francs CFA, la République du Congo (RDC) compte se baser sur son pétrole pour s’en sortir.

En effet, le pays dirigé par Félix Tshisekedi envisage d’assainir ses finances publiques grâce à l’or noir.

C’est le ministre des Finances, Jean-Baptiste Ondaye qui a annoncé la stratégie ce 15 octobre 2024 à travers un communiqué.

Concrètement, il a annoncé son intention de rééchelonner les remboursements de ses titres de dette sur le marché de la CEMAC.

Pour rappel, cette démarche s’inscrit dans le cadre du Programme national d’optimisation de la Trésorerie (PNOT).

Qui plus est, il est important de noter que l’ampleur de la dette congolaise est considérable. Et pour cause, fin septembre 2024, l’encours des Bons du Trésor Assimilables (BTA) et des Obligations du Trésor Assimilables (OTA) s’élevait à 2 314 milliards de francs CFA, avec une maturité moyenne de 3 ans.

Plus préoccupant encore, 62,7% de cette dette, soit 1 451 milliards de francs CFA, arrive à échéance d’ici fin 2026.

Le pétrole au milieu du plan de rescousse de la RDC pour payer sa dette de 2400 milliards

Face à cette situation critique, le Congo mise sur son pétrole pour honorer ses engagements financiers.

Le pays envisage d’ailleurs intégrer la Société Nationale des Pétroles du Congo (SNPC) comme garantie de remboursement. Et ce, en affectant prioritairement les recettes pétrolières au service de la dette.

Cependant, une telle manœuvre est pas sans risques. L’affectation systématique des revenus pétroliers au remboursement de la dette pourrait compromettre d’autres objectifs budgétaires essentiels pour le développement du pays.

De plus, la volatilité des cours du pétrole suscite des inquiétudes chez certains investisseurs quant à la solidité de cette garantie sur le long terme.

Le gouvernement congolais cherche également à renforcer la confiance des investisseurs en sollicitant le soutien de la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC) et de la Commission Bancaire de l’Afrique Centrale (COBAC).

Ces institutions pourraient apporter des garanties supplémentaires et faciliter les conditions de refinancement.