Après la France, l’Arabie Saoudite a signé un accord de restructuration de la dette avec ce pays africain.
Le ministère des Finances et de la Planification nationale de la Zambie a annoncé avoir signé, le 26 décembre 2024 à Lusaka, un accord de restructuration de la dette avec l’Arabie Saoudite.
« Il s’agit d’une étape cruciale dans la mise en œuvre des recommandations décrites dans le protocole d’accord du comité officiel des créanciers », ont laissé entendre les autorités zambiennes.
Cet accord marque une avancée majeure. Il s’agit du deuxième accord bilatéral appliquant le protocole d’accord multilatéral conclu entre la Zambie et ses créanciers publics en octobre 2023.
Il convient de souligner qu’avant l’Arabie Saoudite, le même accord de restructuration de la dette avait été signé entre la France et ce pays africain.
L’accord bilatéral a permis le traitement de la dette due à la France. Combiné aux efforts des autres créanciers, il contribuera à ramener la Zambie sur une trajectoire d’endettement soutenable, en cohérence avec les objectifs du programme soutenu par le Fonds monétaire international.
Cet engagement s’ajoute aux efforts déjà déployés par la France pour soutenir la Zambie ces dernières années.
Face aux sécheresses provoquées par le phénomène climatique El Niño, la France avait accordé une aide budgétaire de 16 millions d’euros sur deux ans (2023-2024) destinée à financer des programmes alimentaires d’urgence.
Entrée en défaut de paiement en 2020, la Zambie a demandé en 2021 une restructuration de sa dette extérieure qui s’élevait à près de 13 milliards $ dans le cadre de l’initiative proposée par le G20 aux pays les plus pauvres.
A ce titre, en 2023, Lusaka a signé un accord avec ses créanciers officiels pour restructurer 6,3 milliards de dettes, après presque trois ans de négociations difficiles.
Selon la Banque mondiale, en 2023, la Zambie était en situation de surendettement global et extérieur et la dette publique reste insoutenable.
Pour tenter de redresser l’économie, les autorités zambiennes multiplient les demandes de restructuration de la dette auprès des créanciers.