Détournement de fonds publics : le ministre des Transports de ce pays dans de sales draps

2 à 16 millions

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Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, est visé par une enquête pour détournement de fonds publics.

L’enquête a été ouverte par le Parquet national financier (PNF) à la suite d’un signalement de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) le 29 juillet 2021, a indiqué ce lundi 13 janvier 2025 une source judiciaire, confirmant une information du journal Le Monde.

L’enquête, toujours en cours, vise également le recel de ces deux infractions, a-t-elle précisé.

« Je n’ai rien à me reprocher (…) J’ai travaillé de manière effective avec des rémunérations qui sont encadrées dans la plus grande transparence », a déclaré Philippe Tabarot.

Un peu plus tard dans la journée, il a rappelé via un communiqué que c’était « une histoire vieille de quatre ans, sans événement nouveau en réalité ».

« Lors de premières investigations menées voilà plus de deux ans, et dont la presse s’est déjà fait l’écho, les documents ont démontré la réalité de mon travail », a ajouté le ministre, précisant qu’il n’avait jamais été entendu depuis.

L’enquête vise à établir si les postes occupés par M. Tabarot au Cannet, longtemps dirigée par sa sœur, ne sont pas constitutifs de faits de détournement de fonds publics et prise illégale d’intérêts.

Les soupçons portent sur les postes qu’il occupait au sein du groupement d’intérêt public (GIP) touristique et culturel puis à la communication de la commune entre 2018 et 2020.

Cette ville de 40.000 habitants a été dirigée entre 1995 et 2017 par sa sœur, la députée LR des Alpes-Maritimes Michèle Tabarot.

Philippe Tabarot était son directeur de cabinet.

Selon la déclaration d’intérêts enregistrée le 30 novembre 2020 et consultée par l’AFP, M. Tabarot a été directeur du GIP d’avril 2018 à juillet 2020 et a touché pour ce poste 82.473 euros net en 2019, soit près de 6.900 euros par mois.

Puis il était rémunéré 17.997 euros net entre août et novembre 2020, soit près de 4.500 euros par mois, en tant que chargé de mission de ce GIP pour le développement touristique et culturel de la ville du Cannet.

Parallèlement, en 2019, il était rémunéré 15.318 euros en tant que chargé de communication de cette commune, soit 1.276 euros par mois.

A cette époque, il était également élu au conseil régional de Provence-Alpes-Côté d’Azur et a touché environ 40.000 euros net par an en tant que vice-président chargé des Transports entre 2015 et 2021.

Le nouveau ministre a déclaré, toujours selon le quotidien, 137.872 euros net pour la seule année 2019.

© AFP