Destruction de contraceptifs : LFI demande la réquisition du stock

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Crédit photo : https://www.bloomieloomie.com/quelle-contraception-choisir/

La France insoumise a annoncé ce dimanche 3 août 2025, déposer une proposition de résolution à l’Assemblée pour que le gouvernement réquisitionne le stock de contraceptifs féminins que l’administration américaine a décidé de détruire, possiblement sur le sol français.

Engagée dans des coupes drastiques de son aide humanitaire et dans une politique anti-avortement, l’administration Trump a confirmé mi-juillet vouloir « détruire certains produits contraceptifs abortifs issus de contrats de l’USAID ».

Selon plusieurs médias, ces contraceptifs, dont la valeur s’élève à près de 10 millions de dollars, sont stockés dans un entrepôt à Geel, en Belgique, et leur incinération est prévue en France.

« Le gouvernement français n’a toujours pas communiqué le lieu pressenti de destruction », déplore LFI dans un communiqué, qui regrette également qu’il « refuse d’activer le droit existant, alors que le code de la santé publique autorise la réquisition +de tous biens et services+ si +la situation sanitaire le justifie+ ».

La France insoumise considère que la destruction de ces contraceptifs « va mettre en danger des centaines de milliers de femmes dans le monde, auxquelles ce stock était promis ».

Le ministère de la Santé a expliqué vendredi à l’AFP qu’il n’existait « pas de base juridique permettant une intervention d’une autorité sanitaire européenne et a fortiori de l’Agence nationale de la sécurité du médicament (ANSM) pour récupérer ces dispositifs médicaux ».

LFI annonce donc déposer « une proposition de résolution exigeant du gouvernement qu’il réquisitionne la totalité du stock contraceptif étasunien qui circulerait sur notre territoire ».

Le groupe parlementaire insoumis précise être « évidemment disponible pour siéger en urgence de façon extraordinaire, afin de faire évoluer le cadre légal si besoin ».

L’annonce de cette destruction a suscité un tollé, notamment en France. Associations féministes, organisations syndicales et militantes des droits de l’homme ont dénoncé un « gâchis économique » et une décision « insensée ».

La numéro un des Ecologistes Marine Tondelier a interpellé le président Emmanuel Macron dans une lettre ouverte, pour qu’il empêche la destruction de ces contraceptifs. Le Parti socialiste l’a aussi exhorté à ne pas « être complice de ce naufrage sanitaire et politique ».

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