Le sélectionneur de l’équipe de France, Didier Deschamps, a profité d’une longue interview accordée au journal L’Équipe pour évoquer sa relation avec Kylian Mbappé qu’il juge saine et sans tension.
Pour Didier Deschamps, ce sont les médias qui ont exagéré puisqu’il n’y a jamais eu de tension entre lui et Kylian Mbappé. « Je ne sais pas si elle est floue… À votre décharge, vous n’avez pas tous les éléments, et quand vous en avez, ce ne sont pas forcément les bons. Sous la formule « proche du joueur », on peut vous envoyer dans des directions qui ne sont pas du tout justes.
Il s’est passé ce qu’il s’est passé, Kylian le sait, j’ai continué à échanger avec lui. Voilà. Il a le droit d’avoir une période où il est moins bien. Kylian, je l’ai toujours dit, l’équipe de France sera toujours plus forte avec lui.
Après, est venue se raccrocher cette affaire où le tribunal médiatique a rendu son verdict, alors qu’à l’arrivée, il n’a même pas été interrogé par la justice suédoise. Pendant trois semaines, un mois, voire plus, cela a été violent.
Kylian sait bien qu’on parlera toujours beaucoup de lui, même quand il n’est pas là. Mais sur des sujets aussi sensibles, c’est loin d’être évident (…) je l’ai soutenu. De par les éléments que j’avais, je n’avais pas à être inquiet.
Mais médiatiquement, aujourd’hui, le mal est fait avant de savoir si quelque chose est condamnable, et ensuite, c’est difficile de revenir en arrière”, a-t-il d’abord expliqué avant de rebondir sur l’absence du joueur du Real Madrid lors du dernier rassemblement des Bleus.
“Je ne fais que des choix sportifs, en fonction des éléments que j’ai. Je ne peux pas tout dire, évidemment, mais ce n’est pas une sanction comme cela a pu être interprété en fonction de ce qui s’est passé en octobre et son voyage en Suède.
Octobre, pour moi, est un non-événement : Kylian dépend du programme du Real, qui lui donne cinq jours de repos.
Et pendant ces cinq jours, il fait ce qu’il veut. Qu’il aille à Stockholm ou à Pétaouchnok, il n’y a pas un endroit où il puisse passer inaperçu. C’était pendant un match de l’équipe de France, oui, mais ça ne l’a pas empêché d’envoyer des messages à la plupart des joueurs, et à moi aussi.
L’embrasement a été violent. C’était une tempête, et à l’arrivée, ce n’était pas un verre d’eau, juste deux gouttes, c’est tout. S’il n’a même pas été entendu, c’est qu’il n’avait rien à voir avec ça. Tout a été excessif. Il a retrouvé la pleine possession de ses moyens. À L’Euro, encore une fois, il y avait plusieurs facteurs. Le rythme différent de ses derniers mois à Paris, et sa blessure au nez, qui aurait pu le mettre hors compétition.
Que son corps n’ait pas totalement suivi, oui. Après, il focalise beaucoup de choses, trop, certainement. Il prend beaucoup de place, quand l’équipe va bien et quand elle va moins bien, aussi. Oui, on a échangé. Mais je l’ai toujours fait, je l’avais fait avec Antoine Griezmann avant. Entre les stages, sans rien planifier, on peut avoir ces discussions.
Évidemment (qu’il change tout quand il a son vrai niveau). Mais à l’Euro, il n’était pas le seul, plusieurs joueurs offensifs n’étaient pas à leur maximum pour différentes raisons. Et cela a impacté notre compétition”, a-t-il ensuite clarifié. Notons que Mbappé sera bel et bien présent aux côtés de Deschamps à Claire Fontaine lors de la trêve internationale du mois de mars.