Des milliards en vue ; l’Afrique devient le paradis de l’Arabie Saoudite et des Émirats arabes unis pour…

Afrique mines

Crédit photo : DR

L’Afrique semble être devenue l’Eldorado des pays du golfe ; surtout en ce qui concerne les mines de cuivre et de lithium.

C’est le constat relevé par nos confrères de Jeune Afrique après une analyse des données de la plateforme « Critical Minerals : Pivotal Outlook ».

En effet, selon ces dernières, depuis le début de l’année 2024, l’Arabie Saoudite et des Émirats arabes ont multiplié les injections de fonds en Afrique pour tout ce qui concerne les terres rares. Ils ne se sont pas arrêtés là puisque l’année 2025 a été autant, voire plus prolifique.

En quelques chiffres, ce sont plus de 1 243 milliards de francs CFA (2,2 milliards de dollars) qui ont été injectés dans l’économie minière africaine.

Avec de tels financements, la région est vite devenue le troisième plus grand investisseur dans les mines d’Afrique. Elle est uniquement dépassée par les pays occidentaux et la Chine.

Les pays du golfe ne comptent toutefois pas s’arrêter en si bon chemin. L’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis pourraient même dépasser dans un bref délai le quart de participations dans cinq projets d’ampleur sur le continent. Il faut savoir qu’en fin 2024, ils n’étaient présents que sur deux d’entre eux.

Pour réussir un tel exploit, l’Arabie Saoudite mise sur une approche pragmatique.

En effet, elle compte sur Manara Minerals, une filiale de la Saudi Arabian Mining Company qui a d’ailleurs déjà commencé à œuvrer.

Cette dernière a rendu publique son ambition d’investir 15 milliards (153 milliards de francs CFA) de dollars sur le continent dans les prochaines années. Pour débuter, la société a signé un accord avec la Zambie.

Les Émirats arabes unis ne sont pas en reste. La compagnie International Holding Company (IHC) à travers International Resources Holding (IRH) a notamment multiplié les financements. C’est ainsi qu’elle a pris une part sans la mine de cuivre de Mopanie en Zambie.

Elle a pareillement dans son viseur la compagnie Chemaf pour laquelle elle voudrait obtenir près de la moitié des parts. Il faut savoir que Chemaf est propriétaire de deux mines de cuivre au Congo.

Ce n’est pas tout. Abu Dhabi porte aussi son attention sur le cuivre et le cobalt de la République démocratique du Congo (RDC). Pour y avoir accès, elle vise la compagnie Gécamines qui exploite le site de Musonoï East.

Pourquoi un tel engouement des pays du golfe pour les mines d’Afrique ?

Derrière l’appétit des pays du golfe pour les minerais rares d’Afrique, se cache une ambition importante : sécuriser l’approvisionnement pour de grands projets.

Guillaume Marion, expert sur la question, n’a pas manqué de donner des détails aux micros de nos confrères de Jeune Afrique.

Selon lui, les motifs de l’Arabie Saoudite et des Émirats arabes unis sont clairs. Pour eux, « l’objectif est de sécuriser l’approvisionnement en cuivre, cobalt et lithium pour les futures gigafactories prévues à Abu Dhabi et Riyad, en ligne avec les stratégies de diversification des économies des États du Golfe pour l’après-pétrole. Si les prises de participation sont essentiellement minoritaires, elles offrent une influence sur l’offtake [prélèvement], sans gestion opérationnelle ».

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