Depuis janvier 2024 les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), à savoir le Mali, le Niger et le Burkina Faso ne font plus partie de la CEDEAO.
Alors que les trois pays semblent être passés à autre chose, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye est déterminé à leur faire changer d’avis.
Désigné médiateur dans le conflit opposant ces pays à la CEDEAO, Bassirou Diomaye Faye n’est pas prêt de lâcher l’affaire malgré la radicalité des pays de l’AES quant à un retour au sein de l’organisation.
Bien que le Mali, le Niger et le Burkina Faso continuent de déclarer que leur décision est irrévocable, le chef d’État sénégalais continue d’œuvrer pour leur retour dans l’espace CEDEAO.
Selon l’Agence de presse africaine, dans un récent entretien, accordé à la chaîne satellitaire Al Jazeera, Bassirou Diomaye Faye a abordé la question de sa médiation afin de ramener les trois pays de l’AES au sein de l’institution sous régionale.
Interrogé sur les conséquences de cette décision pour la stabilité sans le Sahel, le chef d’État sénégalais a précisé que leur départ n’était pas encore acté puisque le préavis prend fin en janvier 2025.
Il a précisé que son objectif était d’empêcher leur départ définitif, déclarant : « Ce que nous demandons, c’est plutôt qu’ils restent, pas qu’ils reviennent », a précisé le chef de l’Etat sénégalais, soulignant cependant qu’il respectera leur décision quelle qu’elle soit.
Le successeur de Macky Sall a également annoncé qu’il s’engageait à promouvoir le dialogue dans cette crise afin d’« aboutir à une solution la moins conflictuelle possible ».
Pour le dirigeant de la République du Sénégal, la réintégration de Bamako, de Niamey et de Ouagadougou au sein de l’instance ouest africaine est capitale pour la stabilité dans la région du Sahel.
Toutefois, il a fait savoir que son pays respectait la souveraineté de ces trois pays sahéliens et leurs choix quant aux partenaires avec qui ils souhaitent collaborer.
« Le Sénégal respecte cette souveraineté et les choix de chaque pays par rapport aux partenaires avec lesquels il entend traiter quel que soit le domaine de coopération qu’ils ont librement choisi. Parce que le Sénégal aussi choisit les pays avec lesquels il coopère et personne ne lui imposera les pays avec lesquels il va coopérer », a déclaré Faye.