Les pays de l’AES forcent l’UEMOA et la CEDEAO à évoluer ; Diomaye Faye et Patrice Talon annoncent…

UEMOA CEDEAO AES

Crédits photo : Compte X de Bassirou Diomaye Faye

Quelques jours après le départ des pays de l’AES (Burkina Faso, Mali et Niger) d’une session du Conseil des ministres de l’UEMOA et des mois pour leur départ de la CEDEAO, les présidents du Sénégal et du Mali prennent de grandes décisions.

Dans le cadre de sa visite à Cotonou ce 15 juillet 2025, Bassirou Diomaye Faye a mis en avant, avec son homologue béninois Patrice Talon, une volonté affirmée de renforcer la collaboration au sein de l’UEMOA et de la CEDEAO.

Mieux encore, les deux chefs d’État ont rendu publiques leurs ambitions de changer les deux organisations, qui, aujourd’hui, semblent souffrir sous les vents troubles en provenance du Sahel.

Bassirou Diomaye Faye et Patrice Talon ont d’ailleurs fait montre de solidarité lors de cette rencontre.

À commencer par le président béninois lorsqu’il a salué « la fraternité et l’amitié » de cette visite qui a eu lieu à quelques jours de la fête nationale du pays.

Son homologue sénégalais n’a lui non plus pas manqué de remercier « l’accueil chaleureux » qui lui a été réservé.

Il a soutenu être « très heureux de retrouver à Cotonou son frère et ami le Président Patrice Talon, qu’il remercie pour son accueil chaleureux et fraternel ».

Au cours des échanges, les deux gouvernants se sont montrés pragmatiques en prenant en compte deux angles d’attaque. D’une part les questions bilatérales et d’autre part les questions régionales.

Concernant les questions qui se posent entre les deux États, les deux chefs d’États se sont mis d’accord. Ils ont annoncé qu’il restait énormément à faire pour développer les échanges économiques entre le Bénin et le Sénégal. Aussi, d’autres discussions pourraient être envisagées pour approfondir la question.

Sur le plan régional, les problèmes sont plus techniques compte tenu des crises que vivent la CEDEAO et l’UEMOA.

Néanmoins, Bassirou Diomaye Faye et Patrice Talon ont convenu « d’entreprendre des démarches pour redynamiser l’UEMOA, avec le soutien des autres chefs d’État ». Et pour cause, les deux organisations font face à des désertions, mais aussi à des attaques terroristes sur leurs territoires.

Une visite sur fond de crises au sein de la CEDEAO et l’UEMOA avec les actions de l’AES

Il faut savoir qu’en janvier 2024, le Burkina Faso, le Mali et le Niger (tous les trois rassemblés sous la bannière de l’Alliance des États du Sahel) avaient indiqué leur retrait de la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Ce n’est qu’un an plus tard, en janvier 2025, que cette dernière a validé ce retrait. Mais ce faisant, l’organisation a perdu une grosse partie de son territoire et de ses ressources économiques.

Et en ce mois de juillet 2025, le Burkina Faso, le Mali et le Niger remettent une couche en quittant une séance du Conseil des ministres de l’UEMOA.

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