La France repousse les limites de la science et réussit des tirs de missiles MICA dans la très haute altitude. Ce lundi 23 juin 2025, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, a annoncé la nouvelle sur X comme étant une avancée importante dans la stratégie de défense nationale.
En effet, des avions de chasse Rafale et Mirage 2000 ont réalisé avec succès les premiers tirs de missiles MICA contre des ballons stratosphériques évoluant à très haute altitude (THA).
Ces ballons ont été fournis par le Centre national d’études spatiales (CNES) dans le cadre d’essais militaires.
La France réussit des tirs de missiles MICA dans la très haute altitude
Le missile MICA (Missile d’Interception, de Combat et d’Auto-défense) est un missile air-air français capable de fonctionner aussi bien à courte qu’à moyenne portée.
Normalement, les tirs de ce missile n’atteignent pas la très haute altitude. Mais cette fois-ci, la France a réussi à lancer ce missile sur des cibles dans cet espace.
Dans son post, le ministre a précisé que les tirs ont repoussé « les contraintes technologiques qui s’exercent sur l’avion, son pilote et son armement au-delà de 20 kilomètres d’altitude ».
Il s’est félicité pour cette « première étape franchie sur le volet de la stratégie des armées françaises pour la THA, qui devient un espace de conflictualité ».
En effet, ce test marque une étape importante dans l’adaptation de l’armée française à un nouvel environnement stratégique : la très haute altitude. Il s’agit d’une zone comprise entre 20 et 100 kilomètres, située entre l’espace aérien classique et l’espace orbital.
La France s’arme contre de nouvelles menaces
Déjà le 17 juin dernier, Sébastien Lecornu avait présenté les grandes lignes de cette nouvelle stratégie française dans la THA.
Il expliquait que cette zone est désormais un espace de conflictualité, en raison de l’apparition de menaces nouvelles telles que les ballons espions, les missiles hypersoniques ou encore les engins furtifs.
Pour y faire face, la France prévoit d’investir massivement dans des capacités de détection, d’observation et d’interception.
Le radar Nostradamus, capable de surveiller au-delà de l’horizon sur plusieurs milliers de kilomètres, sera modernisé avec des financements conséquents.
Parallèlement, la France développera dès cette année un ballon stratosphérique manœuvrant nommé BALMAN, conçu par la société Hemeria avec le soutien du CNES.
Ces ballons, qui peuvent voler entre 18 et 20 kilomètres d’altitude pendant plusieurs mois, permettront une observation permanente de zones stratégiques.
Cette capacité de surveillance continue complétera les efforts de détection à longue distance et renforcera la capacité de réaction de la France face aux menaces évoluant dans cet espace stratégique jusque-là peu exploité.