Défense : 16 pays de l’UE prêts à réclamer une dispense des…

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16 pays de l’Union européenne (UE) vont réclamer d’être temporairement dispensés des règles encadrant la stabilité budgétaire pour favoriser leurs dépenses militaires, a annoncé l’UE.

La Commission européenne a présenté le mois dernier un « livre blanc de la Défense » dans lequel elle propose, entre autres, aux Etats membres de consacrer jusqu’à 1,5% de leur Produit intérieur brut (PIB) pendant quatre ans à des dépenses militaires, sans crainte d’enfreindre les règles budgétaires qui encadrent les déficits et la dette publics.

La Belgique, la Bulgarie, la République tchèque, le Danemark, l’Allemagne, l’Estonie, la Grèce, la Croatie, la Lettonie, la Lituanie, la Hongrie, la Pologne, le Portugal, la Slovénie, la Slovaquie et la Finlande ont décidé de demander l’activation de cette clause d’exemption budgétaire, a précisé un communiqué des 27.

Les pays de l’UE, qui cherchent à se réarmer face à la menace russe et au risque d’un désengagement américain du continent européen, avaient jusqu’à fin avril pour faire connaître leurs intentions.

Douze de ces pays ont formellement demandé à bénéficier de cette exemption, selon la Commission européenne, et quatre autres se sont engagés à le faire, selon le Conseil de l’UE, qui réunit les Etats membres.

L’activation de cette clause doit permettre de mobiliser jusqu’à 650 milliards d’euros d’ici 2030 pour réarmer le continent, avait indiqué la Commission en mars, reconnaissant toutefois qu’il ne s’agissait que d’une « estimation ».

Plusieurs pays, dont la France, l’Espagne ou l’Italie, n’ont jusqu’à présent pas manifesté leur intérêt, même s’ils se sont engagés à augmenter leurs dépenses militaires.

« Nous restons ouverts à davantage de demandes » d’exemption, a indiqué le commissaire européen à l’Économie Valdis Dombrovskis, cité dans un communiqué.

Les dépenses militaires des 27 ont augmenté de plus de 31% depuis 2021, pour atteindre 326 milliards d’euros en 2024.

« C’est mieux, mais ce n’est pas suffisant », avait affirmé en mars la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

© AFP

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