Le Burkina Faso sort du silence après la découverte d’Alain Christophe Traoré, alias Alino Faso, cyberactiviste burkinabè, mort dans sa cellule à Abidjan en Côte d’Ivoire.
Pour rappel, il a été découvert pendu dans sa cellule d’Abidjan le 24 juillet 2025. Su1c1de selon les autorités ivoiriennes.
Mais à Ouagadougou, la colère ne semble pas descendre. La raison ? Une communication jugée déplorable qui enflamme les relations entre les deux pays.
Il faut savoir qu’il aura fallu un délai de trois jours avant que les autorités ivoiriennes se prononcent sur la question. Ce qui n’a pas plu à Ouagadougou.
Pire encore, la famille du défunt aurait appris la nouvelle par les réseaux sociaux.
Une situation que dénonce vivement Jean Marie Traoré, ministre burkinabè des Affaires étrangères. « Un profond manque de respect », martèle-t-il.
L’ambassade burkinabè d’Abidjan ? Tenue dans l’ignorance. Le consulat ? Idem. Le ministère des Affaires étrangères à Ouagadougou ? Aucune notification.
Cette chaîne de non-information brise les codes diplomatiques les plus élémentaires.
La réaction du Burkina sur le décès d’Alino Faso en Côte d’Ivoire
Lundi 28 juillet 2025, l’heure de vérité sonne. Jean-Marie Traoré convoque d’urgence la Chargée d’Affaires ivoirienne dans son bureau. Objectif : obtenir enfin des explications sur cette gestion chaotique. La diplomate confirme le décès mais peine à justifier le silence prolongé de son pays.
« Mépris envers la famille du défunt et le peuple burkinabè » : les mots du ministre claquent.
Les autorités ivoiriennes parlent de su1c1de. Pourtant, de nombreuses zones d’ombre persistent. Comment un détenu surveillé peut-il mettre fin à ses jours sans que personne ne s’en aperçoive ? Quelles étaient exactement ses conditions de détention ? Ces questions taraudent l’opinion publique burkinabè.
Déchu de la nationalité ivoirienne, Alino Faso restait malgré tout citoyen burkinabè. « Nous réclamons le rapatriement de sa dépouille afin qu’il repose en terre natale », exige fermement le ministre Traoré.
Le Burkina Faso attend désormais des réponses concrètes. Pas de langue de bois ni de demi-mesures.
L’opinion publique burkinabè veut comprendre. Elle exige la vérité sur les derniers jours d’Alino Faso.