En Tunisie, pays d’Afrique du Nord, 900 000 miches de pain sont gaspillées par jour chaque année.
Selon les données officielles, ceci représente un manque à gagner de près de 100 millions de dinars par an.
Dans ce contexte, les autorités tunisiennes ont dévoilé une stratégie nationale de lutte contre le gaspillage alimentaire sera adoptée d’ici septembre 2025.
Le vendredi 28 février Mohamed Chokri Rejeb, Directeur général de l’Institut national de la consommation (INC), a précisé que l’élaboration de cette feuille de route implique l’expertise de nombreux ministères, dont ceux en charge du Commerce, de l’Agriculture et de l’Industrie.
S’il est encore trop tôt pour parler de l’impact de la stratégie de lutte contre le gaspillage alimentaire en Tunisie, le pays prend en tout cas une sérieuse option en la matière dans la région Proche-Orient et Afrique du Nord.
D’après les données de la FAO, les pertes et gaspillages de nourriture sont estimés à plus de 200 kg/personne/an, soit plus de 50 milliards USD perdus annuellement dans cette région.
Pour Lamia Abroug, cheffe de cabinet du ministre du Commerce et du Développement des exportations, cette croisade lancée contre le gaspillage alimentaire est un impératif en raison des retombées conséquentes de ce phénomène sur l’économie, et de la menace qu’il représente pour la sécurité alimentaire.
Les données compilées par l’INC indiquent par exemple qu’en 2021, le gaspillage alimentaire des ménages tunisiens représentait 5% de leurs dépenses alimentaires, soit 910 millions de dinars (environ 287,4 millions USD).
Il convient de souligner que dans le pays d’Afrique du Nord, le pain est la principale denrée touchée par le gaspillage.