Dans ce pays d’Afrique de l’Est, ce militant des droits arrêté pour avoir facilité des activités terroristes

Dans ce pays d'Afrique de l'Est, ce militant des droits arrêté pour avoir facilité des activités terroristes

Crédit Photo : Dakarposte.com

 Au Kenya, le défenseur des droits humains kényan, Boniface Mwangi, célèbre dans son pays et arrêté à son domicile  ce samedi 19 juillet 2025, est accusé d’avoir « facilité des activités terroristes« , a déclaré dimanche la direction des enquêtes criminelles (DCI) de la police locale.

L’activiste a été arrêté par des enquêteurs « pour avoir facilité des activités terroristes lors des manifestations du 25 juin 2025« , a indiqué la DCI sur X, précisant qu’il est détenu dans un poste de police de la capitale, et comparaîtra lundi.

Au moins 19 personnes ont été tuées ce jour là, lorsque des manifestions organisées en hommage aux victimes de brutalités policières en 2024 ont tourné à la violence.

L’annonce de l’arrestation samedi a suscité une pluie de condamnations sur les réseaux sociaux où le hashtag #FreeBonifaceMwangi est largement partagé.

La DCI affirme que selon une enquête préliminaire, les « occupants » du bureau de M. Mwangi ont « distribué de l’argent pour faciliter l’embauche de voyous« . Selon le mandat de perquisition du bureau, partagé aux médias par une militante, ces derniers auraient « semé la terreur parmi la population, provoquant le chaos et des troubles à l’ordre public généralisés » le 25 juin 2025.

La DCI a précisé que les enquêteurs ont saisi deux téléphones portables, un ordinateur portable et plusieurs carnets lors de l’arrestation de M. Mwangi à son domicile de Lukenya à une quarantaine de minutes de la capitale kényane, et que le militant a ensuite été escorté à son bureau à Nairobi, où neuf disques durs externes, deux ordinateurs portables, six chéquiers, deux grenades lacrymogènes neuves et une balle à blanc ont notamment été saisis.

Au Kenya, le président William Ruto fait face à des critiques de plus en plus vives suite à une série d’enlèvements et de violences policières depuis le début d’un mouvement de contestation inédit en juin 2024.

Selon les organisations de défense des droits humains, plus de 100 personnes ont été tuées depuis le début des rassemblements anti-gouvernementaux l’an dernier.

Les groupes de défense des droits humains dénoncent les violences policières et le recours à des « voyous » rémunérés pour discréditer le mouvement.

Avec AFP

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