L’Éthiopie, pays d’Afrique de l’Est, a lancé une campagne visant à inscrire 7,4 millions d’enfants à la rentée scolaire 2025–2026.
En effet, le Bureau régional de l’éducation de l’Amhara a révélé, le 25 août 2025, qu’un vaste programme avait été lancé avec l’appui du ministère de l’Éducation. Plus de 10 000 enseignants formés récemment ont été mobilisés, tandis qu’un budget de 800 millions de dollars a été engagé pour rénover des écoles abîmées par les crises. Dans les villages, des campagnes de sensibilisation ont martelé le slogan « Aucun enfant ne doit être laissé hors de l’école », réussissant à convaincre des parents hésitants d’envoyer leurs enfants en classe.
Cette initiative est intervenue dans un contexte marqué par des souffrances. En 2024, l’UNICEF a rapporté que plus de 4 millions d’enfants ont été privés d’école, une situation dramatique causée par les conflits, les sécheresses, les inondations et la fermeture de 4000 établissements. C’est cette réalité sombre que l’Éthiopie a voulu transformer en opportunité, en plaçant l’éducation au centre de son avenir.
Les retombées attendues sont considérables. La scolarisation massive va contribuer à réduire le travail des enfants et à limiter les mariages précoces. Une étude parue en 2023 dans Public Affairs a confirmé que la scolarisation gratuite au secondaire diminuait fortement le risque de mariage et de grossesse avant 18 ans en Éthiopie.
Au-delà, l’enseignement a intégré la lecture, le calcul et les compétences numériques, afin d’offrir à la jeunesse de meilleures chances d’intégrer le marché du travail. Des initiatives comme l’UPSNJP (Urban Productive Safety Net and Jobs Project) ont déjà prouvé que ces formations augmentent les revenus et renforcent l’autonomie des jeunes.
Ainsi, en décidant d’inscrire 7,4 millions d’enfants, l’Éthiopie, pays d’Afrique de l’Est, redonne de l’espoir à de nombreuses familles. Un choix qui montre que l’éducation reste la clé la plus sûre pour combattre la pauvreté, l’exclusion et la migration forcée.