Au Gabon, les officiers supérieurs et les généraux de l’armée, pourront désormais avoir plusieurs femmes dans leurs quartiers.
Ces officiers supérieurs pourront devenir polygames s’ils le souhaitent. C’est un projet des autorités de la transition adopté en Conseil des ministres.
Ce projet des autorités de la transition, n’est pas du goût d’une tranche de la population gabonaise. D’autres, en revanche, applaudissent.
La nouvelle loi n’est pas totalement mauvaise, mais elle est discriminatoire, déplore l’ancienne procureure de la République, Sidonie Flore Ouwé, également présidente de l’ONG féministe « Salon de la femme ». « Que cela soit démocratisé ! Que tous les militaires aient la possibilité d’épouser plusieurs femmes pour ne pas verser dans une forme de discrimination. »
À Libreville, cette ordonnance est également diversement interprétée. « C’est une très mauvaise décision, il [le président de la transition Oligui Nguema, NDLR] ne peut pas prendre cette décision sans poser la question à la base, parce qu’il a dit, en venant avec la transition, qu’il s’occuperait d’abord de la base avant de s’occuper de lui-même », glisse un homme.
« Officiellement, ils sont monogames, mais dans la vie courante, ils ont plusieurs femmes. Je crois que c’est le moment d’officialiser le statut de ces femmes qui sont dans les coulisses »,réagit une femme.
« Un officier ne doit avoir qu’une femme pour partager ses informations très sensibles. Deux femmes, on ne sait pas d’où la fuite viendra. C’est dans ce sens que ce n’est pas une bonne chose », estime un autre homme.
Le Code de la famille gabonaise autorise un homme à épouser jusqu’à cinq femmes. Jusqu’à aujourd’hui, les militaires ne disposaient pas de ce droit.
Pour rappel, « la polygamie » désigne un régime matrimonial où un individu est lié, au même moment, à plusieurs conjoints.
Quand il s’agit d’une femme ayant plusieurs époux, on parle de « polyandrie ». Tandis qu’un homme ayant plusieurs épouses renvoie à la « polygynie ».
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